La fuite de 30 m3 d’un liquide
contenant de l’uranium radioactif, survenue à la centrale du Tricastin dans la nuit du 7 au 8 juillet révèle les dangers que fait courir à la population la politique énergétique du gouvernement
français.
Cet accident met en relief la non-fiabilité des entreprises sous-traitantes qui gèrent les déchets nucléaires puisque cette fuite
a été causée par l’absence d’étanchéité d’une cuve de retenue de la société Socatri.
La répétition des fuites au niveau des canalisations de rejet (avril et août 2007), des cuves de rétention (octobre 2007) et de
la station de traitement de rejet (novembre 2007) traduisent un important manque de maîtrise (tout comme l’oubli en janvier dernier, d’effluents radioactifs dans une cuve de
transfert).
Par ailleurs, les vérifications conduites par la CRIIRAD montrent des violations répétées et très importantes des limites de rejets de produits
radioactifs dans l’atmosphère!
Ce n’est que plusieurs heures après la fuite que l’alerte a été donnée. Le retard dans la diffusion de l’information, l’absence
de transparence propre au lobby pro-nucléaire ne peuvent qu’aggraver les conséquences d’un accident.
Or l’ensemble de la filière nucléaire, AREVA, EDF, ALSTHOM… est maintenant privatisée et le président de la république caresse le
projet de confier un nouveau réacteur EPR au groupe financier SUEZ.
Il est irresponsable de confier à des groupes dont l’unique motivation est le profit la gestion d’une filière industrielle où les dangers sont aussi importants et aussi difficiles à
prévenir.
Les comités pour le NPA des Bouches-du-Rhône :
- exigent une enquête indépendante sur la gestion de l’usine du Tricastin
- apportent tout leur soutien à la campagne du Réseau « Sortir du nucléaire »
- se prononcent plus que jamais pour la nationalisation des grands groupes énergétiques