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blog du Npa 29, Finistère

Déclaration commune du NPA et du PG à l'issue de leur rencontre du 30 juin

                 

                                      


La rencontre des délégations du NPA et du Parti de Gauche respectivement conduites par Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon qui a eu lieu le 30 juin au siège de ce dernier a donné lieu à la déclaration commune suivante :

Le NPA et le Parti de Gauche constatent les ravages provoqués par la crise globale du système capitaliste, à la fois économique, sociale et écologique, dans laquelle la politique des classes dirigeantes a plongé le monde. Ils dénoncent la vague de licenciements qui frappe de plein fouet le monde du travail et l'offensive de Nicolas Sarkozy, de la droite et du Medef contre les salariés annoncée lors du Congrès de Versailles et dont la volonté de retarder l'âge du départ à la retraite est un élément phare.

Face à cette offensive pour faire payer les frais de la crise aux classes populaires, devant l'urgence de la situation, quelques soient par ailleurs les divergences entre les deux formations, le NPA et le Parti de Gauche souhaitent œuvrer à la préparation d'une contre-offensive du monde du travail pour faire valoir ses exigences au premier rang desquels la garantie d'un emploi, l'augmentation des salaires mais aussi tout refus de recul de l'âge de la retraite.

Sarkozy et la droite se prévalent des résultats des élections européennes pour donner une légitimité leur politique réactionnaire. Pourtant seul un électeur sur dix a donné son suffrage à l'UMP. Il s'agit en réalité moins d'une victoire de la droite que de l'incapacité de la gauche à lui opposer une véritable alternative. En proposant d'accompagner ce système et en se contentant de remèdes homéopathiques qui ne le remettent pas en cause, cette gauche devient du coup inutile aux yeux du plus grand nombre. C'est ce qui explique la crise profonde des partis de la sociale démocratie en Europe. L'abstention massive des classes populaires et des jeunes - phénomène le plus important de ces élections - illustre cruellement cette tendance de fond. Cette abstention est certes au rejet de l'actuelle construction libérale et anti démocratique de l'Europe. Mais aussi au fossé de plus en plus grand entre les aspirations populaires et l'offre de la gauche institutionnelle. Dans une situation où la crise va s'aggraver, il y a là un risque majeur. On ne peut que s'inquiéter de la progression de l'extrême droite. Elle prouve qu'elle peut profiter du désespoir des milieux populaires.

Les deux partis soulignent également l'ambiguïté du vote Europe Ecologie. Il reflète une prise de conscience salutaire de la crise écologique. C'est décisif ! Mais ses porte-paroles en font aussi une stratégie politique pour dépasser le clivage gauche/droite. Pour nous, on ne peut ignorer le lien étroit entre la logique prédatrice du capitalisme et le désastre environnemental.

Ils s'accordent pour favoriser l'unité la plus grande contre les projets de la droite et du patronat que ce soit dans le domaine social, écologique, et des droits et des libertés. Le NPA et le Parti de Gauche sont ainsi unis actuellement dans la mobilisation contre l'EPR ou dans le comité national contre la privatisation de La Poste. Mais ils avancent aussi des propositions d'initiatives sur le terrain de la lutte contre les licenciements.

Les deux formations estiment aussi indispensable d'unir les forces de gauche et des écologistes qui rejettent la logique du système capitaliste aux élections régionales. Il est urgent de rendre plus crédible une véritable alternative au système.

Les deux partis constatent que les propositions issues de leurs instances nationales respectives sont suffisamment proches pour leur permettre d'avancer dans cette voie unitaire pour les élections régionales. En conséquence, ils se prononcent au premier tour des régionales pour un accord national pour les 21 régions hexagonales sur des listes autonomes indépendantes associant les forces qui composent aujourd'hui le Front de Gauche comme le PCF et le Parti de Gauche et le NPA, LO, Alternatifs, Alterekolo et les autres courants qui sont dans la Fédération, militant-e-s de quartiers ou du mouvement social. Le NPA les nomme « forces anticapitalistes », et le PG « l'autre gauche ». Ces listes seraient porteuses des exigences des classes populaires, d'un programme d'urgence en rupture avec la logique capitaliste et le productivisme pour les régions. Elles seront autonomes et indépendantes du PS et des listes de type Europe Ecologie.

Au second tour, les listes soutenues par le Parti de Gauche et le NPA se battront pour faire gagner la gauche et empêcher que des régions basculent à droite. Pour cela, les deux organisations se prononcent d'ores et déjà pour des fusions « techniques » ou « démocratiques » des listes de gauche à l'exception de tout accord incluant le Modem.

Pour le NPA, au sein de l'institution, les élus de ces listes conserveront leur liberté totale de vote et refuseront d'accepter des mesures et des budgets défavorables aux travailleurs et à la population.

Il subsiste évidemment au stade de cette première rencontre des questions à régler.

Pour le Parti de Gauche, l'ambition est d'être en situation d'appliquer le programme de ces listes dans le nombre le plus important possible de régions. Le plus sûr moyen d'imposer ce rapport de force consiste à placer ces listes en tête des listes de gauche au soir du premier tour.

Pour le NPA, les élus refuseront de contracter des accords de gestion avec les dirigeants du PS et d'Europe Ecologie. En effet, le NPA constate que les majorités de gauche ayant géré les régions depuis 6 ans n'ont pas mené de politique visant à satisfaire les besoins de la population et à répondre aux exigences écologiques. Elles ont pris des mesures qui leur étaient défavorables, par exemple des subventions accordées à des entreprises qui licencient.

A ce stade, les deux partis estiment que ces différences n'empêchent pas de poursuivre le processus entamé aujourd'hui. Au contraire, les deux partis estiment que leur rencontre aujourd'hui contribue à renforcer une dynamique positive et s'en félicitent. Un rassemblement aussi ambitieux est possible, il peut changer bien des choses. Pour le rendre toujours plus crédible, le Parti de Gauche et le NPA vont poursuivre leurs contacts, et s'invitent d'ores et déjà à leurs rendez-vous de l'été. Ils proposent également à tous les partenaires pressentis un groupe de travail commun pour commencer à avancer sur le contenu de ce que pourrait être le programme d'un tel rassemblement pour les régionales.

Paris, le 30 juin.

Pour le NPA : Pierre Baton, Olivier Besancenot, Frédéric Borras, Pierre François Grond, Ingrid Hayes, Guillaume Liégard, Danielle Obono

Pour le Parti de Gauche : Jean Luc Mélenchon, Gabriel Amard, Eric Coquerel, François Delapierre, Audrey Galland, Raquel Garrido, Pascale le Neouannic, Corinne Morel Darleux

Par NPA du pays de Morlaix -

Le NPA, structurellement unitaire et anticapitaliste....

2009-03-19 Grève générale 095.jpg

Alors que Sarkozy et son gouvernement annoncent de nouvelles attaques, il est impératif d'amorcer la riposte politique et sociale. 

De grâces en disgrâces courtisanes, le jeu des chaises musicales organisé par Sarkozy II s'est achevé par la constitution d'une équipe de choc, déterminée à faire payer la crise aux travailleurs. Ouvrir la voie au travail du dimanche, « externaliser » la longue maladie vers un régime d'assurances, dégraisser en masse dans la fonction publique, renforcer l'arsenal répressif, les ministres réactionnaires ont de quoi nous préparer un été meurtrier pour les acquis sociaux et les libertés.

Face un telle machine de guerre, la seule réponse possible, c'est la mobilisation générale des salariés et de la population. Grèves, manifestations, marches nationales, pétitions, occupations, protestations de toutes sortes en sont les passages obligés. Aucune force politique ou syndicale ne peut, à elle seule, décréter la généralisation des mobilisations. Il faut une rencontre de tous les partis, syndicats et associations de gauche1, pour examiner la situation et proposer rapidement un plan de mobilisation ne se résumant pas à deux ou trois journées de grève étalées sur huit mois.

L'autre tâche de l'heure, liée à la première, est de faire grandir une opposition radicale à Sarkozy sur le plan directement politique. La crise que traverse la social-démocratie libère de l'espace. Il s'agit de crédibiliser les solutions anticapitalistes et antiproductivistes à une échelle de masse. Nous ne négligeons aucun terrain pour le faire. Nous sommes ouverts à toutes les collaborations unitaires, y compris dans un cadre électoral. Nous proposons au Parti de gauche (PG), aux Alternatifs, à la Fédération, au PCF et à Lutte ouvrière de constituer partout des listes communes au premier tour des régionales de mars 2010.

Ces listes doivent porter les exigences sociales et écologistes face à la crise, ainsi que des mesures anticapitalistes adaptées au rôle des conseils régionaux. Cela suppose un bilan critique des gestions des vingt régions de gauche. Cela suppose aussi, dans le cas où les listes auxquelles nous participons fusionneraient avec celles du PS au second tour, que nos élus et ceux de nos partenaires conservent leur totale liberté de vote dans l'institution. Nous sommes prêts à participer à des coalitions de gauche – donc sans le Modem – au second tour2, pour faire échec à Sarkozy et à ses amis, mais pas à nous renier. Hors de question de se soumettre à une solidarité de gestion qui nous obligerait par exemple à voter des subventions régionales à des entreprises qui licencient.

Diverses déclarations du parti de Jean-Luc Mélenchon vont dans le bon sens. Celles des dirigeants du PCF sont très contradictoires. « La stratégie du Front de gauche qui vient d'être expérimentée devra être élargie […] au NPA et à d'autres […]. Ça suppose que le NPA change sa posture quant à sa prise de responsabilité sur la gestion des régions puisqu'ils ne veulent pas travailler avec le Parti socialiste, ce qui n'est pas notre cas », a, par exemple, déclaré le député communiste Roland Muzeau. Entre la soumission aux politiques libérales mises en œuvre par le PS et la rupture anticapitaliste avec le NPA, le PCF devra pourtant choisir. Pour clarifier, des rencontres rapides, dont nous rendrons compte au fur et à mesure, sont prévues avec l'ensemble des partenaires pressentis. i

Frédéric Borras et Raoul Jennar

Article à paraitre dans "Tout est à nous"du 1er juillet

1. Le NPA a demandé des rencontres bilatérales à tous ces mouvements.

2. La loi électorale permet à deux listes ayant dépassé les 5 % au premier tour de fusionner au second.

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