Eau et rivières dénonce l'indifférence de l'État
11 août 2009 Le Télégramme
. «Un milliard d'euros dépensés en pure perte»
«Cent sites bretons touchés chaque année ! Un milliard d'euros dépensés en pure perte depuis trente ans par les communes pour ramasser ces algues, les stocker, les éliminer. Des accidents
sanitaires à répétition du fait des dégagements d'hydrogène sulfuré provoqués par la putréfaction des algues. Seule réponse de l'État à ce cancer environnemental qui ronge le littoral breton: la
nomination d'un monsieur algues vertes?(*)!
On pourrait en rire, mais c'est à pleurer», écrit-il. «Alors que chacun sait que seule une réduction importante des engrais et effluents azotés épandus sur les sols
permettrait de réduire les marées vertes, l'État est aux abonnés absents et suggère simplement aux élus de restreindre l'accès du public sur les plages. Voilà une mesure courageuse et efficace
!», poursuit-il.
«Gouverner c'est prévoir»
«Cette indifférence de l'État est la pire des pollutions. Elle est symbolisée par l'arrêté que vient de signer le 7août le préfet des Côtes-d'Armor, qui met en oeuvre le quatrième programme
départemental d'actions de lutte contre les nitrates. Cet arrêté ne comporte aucune disposition particulière pour les zones touchées par les marées vertes !», s'insurge GillesHuet.
Or «gouverner c'est prévoir, poursuit-il. Là où l'État aurait dû depuis longtemps préparer et mettre en oeuvre un programme de réduction progressive des apports de
nitrates à l'amont des baies touchées par les marées vertes, il s'est montré d'une incroyable passivité. Combien faudra-t-il d'argent public gaspillé dans le ramassage d'algues vertes; combien
faudra-t-il d'accidents sanitaires pour que l'État prenne enfin ses responsabilités?»
* Vendredi, la préfecture des Côtes-d'Armor a annoncé le recrutement d'un chargé de mission qui assurera la coordination de la problématique «algues vertes».