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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 10:34
Marc Mahuzier

À Sarrebruck, Die Linke est très visible. Elle bénéficie de la notoriété d'Oskar Lafontaine, un ancien président de ce land.

Quel sera, dimanche, le score de Die Linke ? Le parti d'Oscar Lafontaine espère rééditer, au plan national,sa performance des régionales d'août. Tailler des croupières au SPD et s'installer dans le paysage.

Reportage

SARREBRUCK (de notre envoyé spécial). Comme à chaque élection, le centre-ville s'est couvert d'affiches. Dans le flot d'images, le portrait d'un homme au visage rond revient à tous les coins de rue.


Avec ce slogan : « Votez Oskar ». Oskar ? Lafontaine, bien sûr.

L'enfant terrible de la gauche allemande. Ex-ministre des Finances. Ex-président du Parti social-démocrate (SPD) dont il a claqué la porte, voici quatre ans, pour lancer avec Gregor Gysi, un ex-communiste d'Allemagne de l'Est, sa propre formation : Die Linke (La gauche). Radicale pour les Allemands, avec un positionnement qui, en France, le situerait entre Mélenchon et le PS.


On le disait fini, Oskar. À 66 ans, le voici qui renaît de ses cendres. Lors des régionales d'août, Die Linke a été la grande gagnante dans trois länder où l'on votait. En Thuringe et en Saxe, dans l'ex-Allemagne de l'Est, c'était attendu. Mais en Sarre, les 21,3 % obtenus l'étaient moins. Du coup, la gauche pourrait être associée à l'administration du land  avec le SPD et les Verts. Du jamais vu à l'Ouest, où le parti a la réputation de n'être qu'un ramassis d'anciens communistes et de nostalgiques de la RDA.


« Le copain Oskar »

Évidemment, ce succès d'« Oskar » dans son fief tient beaucoup à sa personne. « Vous savez, c'est quelqu'un de très simple, avec qui on peut facilement discuter dans la rue », explique Volker Schneider, candidat de Die Linke aux législatives de dimanche prochain, à Sarrebruck, alors qu'il tente d'accrocher les gens qui entrent et sortent de l'Arbeitsamt (l'ANPE).


À Sarrebruck, on l'appelle « Kumpel Oskar », le copain Oskar. Ou « le Napoléon de la Sarre », personnage qu'il doit admirer puisqu'il s'amuse à en porter le costume lors de reconstitutions historiques. Pas banal l'Oskar, on vous le disait.


Les habitants de la capitale de la Sarre (180 000 habitants) lui sont aussi gré d'avoir rénové le centre-ville. « Ici, avant, c'étaient des taudis. Regardez comme, maintenant, le quartier est agréable », prend à témoin le journaliste Jörg Wingertszahn, en montrant les terrasses de café et les magasins dans les rues piétonnes, autour de Sankt Johann.


« C'est aussi le premier président de la Sarre à avoir pesé au niveau fédéral. Ses prédécesseurs étaient considérés comme des seconds couteaux. Lui s'est fait entendre. Cela lui a permis de sauver les aciéries », ajoute Dietmar Hüser, professeur d'histoire contemporaine à l'université.


Certes, la sidérurgie qui, avec le charbon, a employé jusqu'à 40 % de la main-d'oeuvre sarroise, ne fait plus travailler que quelques milliers de personnes. Mais sur des aciers spéciaux à très haute valeur ajoutée.

L'homme n'explique cependant pas à lui seul le succès de son parti. En cette période de crise, alors que nombre d'Allemands craignent pour leur emploi, les idées de la gauche radicale trouvent un écho particulier. « Une de nos principales revendications est de réformer le système d'assurance chômage », précise Volker Schneider.


Avec les lois dites Hartz IV, votées alors que le social-démocrate Gehrard Shröder était au pouvoir, les indemnités sont plafonnées à 660 € par mois après un an. Die Linke n'y va pas par quatre chemins : « Hartz IV, ça dégage ! » Sur la question de l'Afghanistan, la gauche rejoint aussi le sentiment d'un nombre grandissant d'électeurs quand elle demande le retrait immédiat des troupes.


Le cinquième parti

Quel sera, dimanche, le score de Die Linke ? Les sondeurs lui prédisent autour de 10 %. Si tel est le cas, le parti d'Oskar Lafontaine n'aura pas démérité. En deux années seulement d'existence, il aura réussi à devenir le cinquième parti politique du pays. Après des décennies d'affrontement gauche-droite, l'Allemagne est en train de verser, pour de bon, dans le multipartisme.


Il y eut d'abord les libéraux, qui ont grandi au point de pouvoir éventuellement gouverner seuls avec la CDU. Puis l'arrivée des Verts, dans les années 1980. Et maintenant la gauche radicale, avec laquelle les sociaux-démocrates seront bien forcés de faire alliance, même si, pour le moment, ils s'y refusent de façon catégorique au niveau national. « C'est bon pour la démocratie, toutes les opinions peuvent être représentées », commente, beau joueur, Stephan Schweitzer, secrétaire du SPD dans la Sarre. À l'évidence, les Allemands n'en ont pas fini avec les gouvernements de coalition.

Marc MAHUZIER.
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