blog du Npa 29, Finistère
4 février 2012 -
Mercredi, une demande de liquidation judiciaire de la fédération ADMR29, en redressement depuis le 29juillet, a été déposée, auprès du TGI de Brest. Le bout du chemin après deux ans de procédures?
Dans un courrier adressé, hier, aux associations, FrancineL'Hour, présidente de la fédération ADMR29, indique que «l'administrateur
judiciaire motive, notamment, sa décision de demande de liquidation judiciaire par une impasse financière constatée à ce
jour de plus de600.000€, consécutive à l'absence de prestations effectuées à temps (en raison d'une grève de neuf jours, NDLR) par la fédération qui a conduit un nombre important d'associations
locales à ne pouvoir régler les sommes dues».
Soutien psychologique pour les salariés
Un motif qui n'a pas été communiqué aux salariés fédéraux, mis en cause. Au fil de la journée, hier, ils ont été simplement informés de la variation du paiement du
montant de leur salaire du mois écoulé: 80% le matin, 49% peu après, puis 65% et 70% en soirée. «Un jeu du chat et de la souris pathétique, a commenté une salariée. Et la souris n'a plus envie de
jouer». Une cellule de soutien psychologique est en fonction depuis hier.
Si la liquidation judiciaire de la fédération, qui assume, entre autres, la facturation et la
paye pour les 91 associations locales du réseau (3.500 salariés, 28.000 personnes aidées), était prononcée par le tribunal de grande instance de Brest, quelles conséquences cela aurait-il pour
elles? Une trentaine d'entre elles seraient immédiatement mises en liquidation. Mais, pour bon nombre de bénévoles responsables, c'était, hier, le flou total.
Des questions en suspens
Après deux ans et demi de procédures judiciaires, les dysfonctionnements notés dans ce dossier sont nombreux. Pourquoi une fédération en cessation de paiement à la
sortie de la procédure de sauvegarde en décembre2010, ne s'est-elle déclarée comme telle qu'à la mi-juillet2011? Pourquoi l'administrateur judiciaire et la présidente ont invité, le 4octobre
2011, les responsables des 91 associations locales à voter pour une prise en charge, par la fédération - structure autonome -, d'une somme de 448.000€, que lui devaient certaines d'entre
elles?
Me Robert a-t-il poursuivi, pour gestion de fait, l'Union nationale, comme éventuellement envisagé, pour son rôle dans cette affaire? «J'ai appris que l'Union nationale était sur place (à la fédération, NDLR) et avait missionné divers intervenants, écrivait-il en mars2010, alors nommé par le TGI dans le cadre de la procédure de sauvegarde. Je n'ai en ma possession aucune délibération de la fédération donnant une telle mission (...). Cette attitude de l'Union nationale pourrait éventuellement relever de la gestion de fait. Il appartiendra à un tribunal d'en juger si cela devait être nécessaire pour la sauvegarde de l'association. Il va y avoir des moments difficiles mais tous les acteurs bretons s'emploient à trouver une solution».
et Ouest France: