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15 mars 2013
Des salariés des associations ADMR de Concarneau et de Quimper, respectivement sous administration judiciaire et en redressement judiciaire, sont à bout de nerfs. Ils sont sans réponse quant à l'avenir des structures.
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« Mardi soir, une réunion d'information des salariés a eu lieu. Nous étions une cinquantaine. Elle était menée par Dominique Derrien, assistant des ressources
humaines. Il nous a annoncé que l'association n'en avait plus que pour une semaine d'activité. La veille, il m'avait dit que dans un mois tout serait fini », indique, inquiète, Laurence Adam,
secrétaire CGT du CE. Selon le cabinet Ascor, « la situation financière est très préoccupante en raison d'un fonds de roulement fortement négatif (- 354.833 €, pour un besoin en fonds de
roulement de 146.266 €). Les disponibilités et les créances ne couvrent pas la dette à court terme : l'association risque la cessation de paiement ».
Concarneau : vers le redressement judiciaire
Avec un taux d'absentéisme compris entre 18 % et 19 % (la moyenne du secteur de l'aide à domicile oscille entre 8 % et 12 %), l'audit note également un climat
social très dégradé. Coût d'encadrement et de structure fort et non-respect de la convention collective sont d'autres points négatifs relevés. Selon nos
informations, le 26 mars, une demande de mise en redressement judiciaire sera sollicitée auprès du tribunal, pour une poursuite de l'activité. Un mandataire judiciaire pourrait alors se pencher
sur les comptes de l'association qui présenteraient des anomalies, pour une recherche des responsabilités.
Quimper : décision du tribunal le 9 avril
À Quimper (64 salariés), une partie du personnel s'est aussi réunie, mardi. « Le climat est pourri. Nous sommes inondées de lettres
recommandées, témoigne une salariée désireuse de conserver l'anonymat. Nous sommes à bout de nerfs et sans réponse de notre président. Les personnes âgées ne sont pas servies comme elles
devraient. Les factures ne sont pas forcément justes (*).
Mais, au 1er avril, tous les salariés du GCSMS (le seul des huit groupements de coopération sociale et médico-sociale du réseau finistérien à avoir refusé les
services d'Onyx et d'Est-en-Ouest, NDLR) vont être équipés de smartphones. Où les responsables ont-ils trouvé l'argent ? ». Contactés, ils ne nous ont pas répondu. Pour Quimper, la période de redressement judiciaire s'achève le 9 avril. Elle ne pourra être renouvelée. Un plan de continuation de l'activité devrait être proposé. Le TGI de
Quimper le validera-t-il ?
* Sur l'association de Concarneau, l'audit a constaté des erreurs dans les factures émises par d'Est-en-Ouest (prestataire) et Onyx (mandataire), ainsi que dans
le transfert des payes à d'Est-en-Ouest, avec qui la communication est difficile.
- Karine Joncqueur