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Les manifestants ont défilé place de la Résistance et sur les quais.
Nouvelle journée de grève jeudi au Centre de formation des apprentis du bâtiment. Cette fois-ci, des délégations des autres CFA bretons étaient dans la manifestation.
Deux mois après le licenciement de Nicolas Gallais, le centre de formation des apprentis du bâtiment Afobat n'est toujours pas sorti du conflit social qui en a découlé. Rappelons que l'animateur a été licencié car on lui reproche d'avoir laissé sans surveillance un apprenti grippé qui se trouvait à l'infirmerie.La grève, qui a repris jeudi pour 24 heures, a été suivie par la quasi-totalité des animateurs et enseignants. Deux jours avant, une entrevue avait eu lieu entre un délégué syndical et le directeur sans permettre de débloquer la situation.
Les trois autres CFA du bâtiment de la région administrative avaient eux aussi déposé des préavis de grève pour des motifs qui leur étaient propres, mais avec l'idée de manifester eux aussi à Quimper en solidarité. Finalement, les syndicats des CFA de Vannes et de Rennes ont retiré leur préavis la veille « après avoir obtenu des avancées sur le droit d'expression ».
Des délégations des trois CFA de Rennes, Vannes et Saint-Brieuc étaient cependant présentes ainsi qu'une dizaine d'apprentis majeurs de l'Afobat.
Nicolas Gallais en tête, le cortège a porté les quatre banderoles des quatre CFA le long des quais avant de revenir vers la préfecture où une délégation composée de Marie-Pierre Bariou, secrétaire du comité d'entreprise, et Joël Le Bozec, délégué syndical, a été reçue par Maurice Barate, directeur de cabinet du préfet, et Monique Guillemot, directrice adjointe du Travail, qui a reçu une mission de médiation de la préfecture après avoir été missionnée par le tribunal.
« La situation n'a pas évolué, Mme Guillemot a repris contact avec la direction en espérant une évolution quelconque, rapporte Joël Le Bozec. On nous a mis en présence d'un licenciement abusif qu'on ne peut pas admettre. »
Le logo de la Région
« Ça peut déboucher sur d'autres journées de solidarité, assure Serge Torzec, délégué syndical CGT du CFA de Rennes, où la moitié des salariés s'étaient déclarés grévistes avant la levée du préavis. On a déjà connu un licenciement abusif à Rennes il y a quinze ans. S'il faut revenir, on sera là. » Naig Le Gard, conseillère régionale UDB, manifestait également : « On aimerait une mise à plat des relations entre l'Afobat et le conseil régional qui est le premier financeur. On ne peut pas rester en dehors du conflit alors que le courrier de licenciement par le président du Conseil d'administration portait le logo de la Région. On le dit de la place où nous sommes. »
Nicolas Gallais paraissait plutôt rasséréné du soutien des autres CFA, tout en confiant les difficultés matérielles liées au licenciement alors que sa famille attend la naissance d'un petit garçon : « Ce sera à la fin du mois, en même temps que les prud'hommes. »
Une nouvelle journée de grève pourrait avoir lieu la semaine prochaine alors que le conseil d'administration de l'Afobat doit se réunir jeudi.