27 octobre 2012 à 10h48
Un débrayage aura lieu sur le site de Lannion mercredi à 10h, pendant la tenue du comité d'établissement.
Les délégués syndicaux d'Alcatel-Lucent ont été reçus hier soir par la députée, Corinne Erhel. Les
représentants CFDT, CGT et CFE-CGC ont pu, au-delà des quatre pistes d'actions déjà évoquées par l'élue parlementaire pour sauver la filière numérique, insister sur l'urgence de la situation et
la nécessité de contrer, très vite, le plan de 1.430 suppressions d'emplois annoncé par le groupe, en France. «Lannion est plus fragile que Paris et l'on sait que
le site peut être touché sur tous ses métiers: activités support mais aussi R & D et pôle formation», rappellent les élus syndicaux. Pour qui il faut «rester mobilisé», au niveau national,
sans attendre que les chiffres site par site tombent.
Débrayage mercredi
Un débrayage aura lieu sur le site de Lannion mercredi à 10h, pendant la tenue du comité d'établissement. «Un rassemblement de toute
la filière télécoms, avec les collègues d'Orange, SFR, Bouygues également touchés par des plans sociaux, est envisagé pour le 13 novembre», annonce par ailleurs Hervé Lassalle, délégué central
CFDT au niveau national.
Une action forte est aussi à prévoir fin novembre, le jour du comité central d'entreprise Alcatel-Lucent France, durant lequel les mauvaises nouvelles pourraient prendre une tournure plus précise. «L'inquiétude est très forte, les salariés s'interrogent désormais quant à la pérennité du groupe. On a l'impression que la branche Alcatel est aujourd'hui dans la même situation catastrophique que l'était l'américain Lucent, avant la fusion. Sauf que les rôles sont inversés. Aujourd'hui, le groupe se tourne vers les clients américains, bons payeurs, et c'est l'Europe, orientée vers les marchés moins lucratifs d'Afrique et du Moyen-Orient, qui morfle.»
- V.C-R.