6 juillet 2010 - Le Télégramme
De la source à la mer, Côtes-d'Armor Nature Environnement et Eau et Rivières ne comptaient pas participer à la réunion du comité de suivi du Plan de lutte contre les marées vertes aujourd'hui, car elles «ne supportent plus l'incohérence des décisions de l'État».
Elles estiment que l'absence d'opposition du gouvernement à l'amendement Le Fur visant à faire reculer la législation applicable aux élevages industriels n'est pas acceptable: «Au moment même où les contribuables vont devoir supporter les coûts exponentiels provoqués par les marées vertes et où les élus locaux doivent fermer les plages au public, cette remise en cause vient perpétuer la politique de l'autruche que critiquait pourtant la secrétaire d'État à l'Environnement, ChantalJouanno (*), l'été dernier.
Cet amendement permettra de concentrer encore plus les cheptels animaux, notamment en amont des baies envahies par les algues vertes... Cela est d'autant plus choquant et incompréhensible que ce vote fait immédiatement suite à celui du Grenelle II!
Nos associations ne sauraient cautionner ce mauvais coup porté à la prévention des pollutions et servir d'alibi au plan d'action de lutte contre les marées vertes
qui ne pourra, dans ces conditions, atteindre les objectifs fixés. Ce recul risque de démobiliser tous ceux qui avaient cru que le problème des nitrates et des algues vertes était devenu une
priorité pour la Bretagne». La Confédération paysanne Bretagne a également annoncé qu'elle ne viendrait pas.
* Qui viendra, en compagnie du ministre de l'Agriculture, le lundi 19juillet, au Smictom de Launay-Lantic, sur le site de la plate-forme de traitement des algues vertes.