31 mars 2010
Les salariés du foyer d'accueil médicalisé Kreiz ar Prat de Plouay étaient hier à Vannes, pour savoir où en est le financement de la structure et réclamer des postes supplémentaires.
Les salariés, la CFDT Santé, un membre du conseil d'administration, ainsi qu'une représentante des familles des 32 adultes autistes,
âgés de 21 à 60ans, du foyer de Kreiz ar Prat, implanté à Plouay, s'inquiètent du financement de la structure. Depuis novembre 2009, ils réclamaient une rencontre avec la direction départementale
des interventions sanitaires et sociales (Ddiss) et la Ddass, afin de faire le point sur la situation de l'établissement. Faute d'obtenir un rendez-vous, hier, ils se sont rendus directement dans
les locaux de la Ddass dont ils ont pu rencontrer le directeur ainsi que celui de la Ddiss.
«De la maltraitance institutionnelle»
«Le déficit structurel dû à l'absence de financement semble être comblé pour 2009 mais qu'en sera t-il pour les années à venir? Hier, les deux instances ce sont une nouvelle fois renvoyé la
balle, chacun campant sur ses positions», a indiqué Didier Lestang, secrétaire général de la CFDT Santé.
«C'est de la maltraitance institutionnelle. Nous sommes trois personnes par résidant en semaine, seulement deux le week-end», dénonce une des salariés du foyer qui réclament d'être «au moins cinq équivalents temps plein comme le prévoit le projet d'établissement». L'équipe souffre de ne pas pouvoir appliquer le projet d'établissement.
«Au niveau éducatif, on ne peut rien faire. Les résidants sont pressés de faire leur toilette, de prendre leur repas, car nous ne sommes pas assez nombreux. Ce qui génère des tensions», raconte un membre de l'équipe. «Les moyens humains ne semblent permettre que la mise en sécurité des résidants vis-à-vis d'eux-mêmes et les uns par rapport aux autres. Celle-ci n'étant plus forcément respectée si une action éducative plus individualisée est entreprise», précise Didier Lestang.
D'ici deux mois, l'ensemble des résidants du foyer vont être revus par un médecin. Délai au terme duquel, la Ddass et la Ddiss ont promis aux salariés de leur donner une réponse.