Le fournisseur de pièces électroniques de codage et décodage vidéo dépose son bilan. La direction espère trouver un repreneur.
Breizadic était née en 2006 sur les cendres de Nextream, elle-même issue de l'éclatement de Thomson, route du Conquet. L'activité de fabrication de codeurs et décodeurs TV pour le marché des professionnels avait tenu jusque là. Mais c'est toujours Thomson (aujourd'hui Technicolor) qui remplissait le carnet de commandes. « En 2007, c'était 100 % de notre activité », témoigne François Sébès, PDG d'Adetel Group, dont dépend Breizadic. « En 2011, ce sera 0 %. »
L'espoir d'un repreneur
À ses débuts, Breizadic bénéficiait d'une garantie d'activité pour Thomson sur trois ans. Le temps de se diversifier. Elle a trouvé des contrats dans le ferroviaire, l'aérospatial ou la défense (avec son voisin Thales). Mais pas assez pour joindre les deux bouts. « On a un très bel outil technique, les métiers sont maîtrisés, mais il n'y a pas assez de clients. C'est une période difficile », avoue François Sébès.
Basé à Lyon, Adetel Group compte 650 salariés spécialisés dans l'électronique de petites et moyennes séries. En 2009 et 2010, Adetel éponge les pertes de sa filiale Breizadic, mais elle n'ira pas plus loin. Pendant la période de redressement, sous l'observation d'un administrateur judiciaire, la direction garde l'espoir de trouver un investisseur majoritaire, qui serait aussi un client complétant le carnet de commandes. « On a vu des industriels intéressés, explique le PDG, mais ils ne sont pas capables d'apporter la charge complémentaire. »
Bref, ça va mal dans ce qui était l'un des derniers témoins d'une époque florissante de l'électronique à Brest. « On se dirige vers des licenciements », admet Philippe Le Floc'h. « C'est inadmissible. On a du boulot pour plus de 40 salariés et une dizaine d'intérimaires. C'est un gâchis humain et industriel. »
Sébastien PANOU
Breizadic (ex-Thomson). 42 emplois menacés
20 novembre 2010 - Le Télégramme
PLOUZANÉ (29).
Breizadic (ex-Thomson), société de sous-traitance électronique, installée sur le technopôle de Plouzané (29), a déposé le bilan auprès du Tribunal de commerce de Brest, lundi.
Cette annonce a pris de court les 42 salariés, aujourd'hui menacés de licenciement. La filiale du groupe lyonnais Adetel (650 employés) - en difficulté également car très endettée (1,5M€) -, annonce des pertes de 1,5M€ en 2009 et d'1M€ en 2010 pour un chiffre d'affaires de 4,5M€.
«Depuis le mois d'avril nous essayons de trouver un repreneur dans le domaine de l'électronique embarqué. Des contacts ont été noués mais les industriels intéressés ne peuvent apporter le complément de charge nécessaire pour garantir 100% de l'emploiactuel», indique François Sébès, P-dg d'Adetel. A Breizadic, la montée en charge de l'activité a atteint son maximum. «Il y a actuellement suffisamment de travail pour essayer de trouver un cessionnaire».
Les salariés parlent d'un gâchis humain et industriel. Ils invoquent une mauvaise gestion tant au niveau local -démarchage de clients, organisation du travail- qu'au niveau d'Adetel Group. Mardi prochain, le tribunal de commerce de Brest devrait prononcer la mise en redressement judiciaire de la PME brestoise.