Le tribunal de commerce de Brest a statué favorablement, aujourd’hui, sur le projet de reprise de l’entreprise de fabrication de décodeurs TV Breizadic. Ce projet, porté par l’ex-directeur de Grass Valley Brest, Alain Puillandre, prévoit de ne garder que 20 des 40 salariés du site. « On aurait préféré rester adossé à Adetel Group, plutôt que de rejoindre une PME de 20 salariés, regrette Philippe Le Floc’h, délégué cégétiste du personnel de l’entreprise. L’avenir aurait peut-être été moins incertain. »
Alain Puillandre devrait prendre les commandes le 20 juin. Le 15 juin au soir, les licenciements de la moitié du personnel seront annoncés.
L’entreprise Breizadic, basée au Technopôle, et anciennement Nextream - filiale de Thomson - était en redressement judiciaire depuis le mois de décembre.
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- Les 40 salariés de Breizadic sauront le 15 juin au soir ceux qui seront gardés dans la nouvelle PME. Alain Puillandre pourra en prendre les commandes dès le 20 juin.
Le tribunal de commerce de Brest a statué, l'entreprise d'électronique Breizadic continuera à fonctionner dès le 20 juin, avec 50 % de ses effectifs. 20 postes sont supprimés.
Ça y est, le tribunal de commerce a accepté le projet de reprise de Breizadic, entreprise de fabrication de décodeurs TV basée au Technopôle. Ce projet, porté par Alain Puillandre, ex-directeur de Grass Valley à Brest, prévoyait le maintien de l'activité mais... avec 50 % des effectifs.20 des 40 salariés vont donc être licenciés. Parmi eux, « quatre des cinq cadres de l'entreprise, les membres du service logistique, et des postes de production comme les monteurs-cableurs », énumère, ému, Philippe Le Floc'h, délégué cégétiste du personnel de Breizadic, filiale d'Adetel Group. Lui-même n'est pas « sûr à 100 % » d'être gardé. Il reconnaît que c'est « la moins pire des solutions » qui a été choisie par le tribunal. L'autre étant la liquidation judiciaire, et donc pour tous les salariés, un licenciement économique.
1,2 million d'euros
Breizadic a une histoire particulière. L'entreprise de fabrication de décodeurs TV est née en 2006, de la suppression de Nextream, elle-même issue de l'éclatement de Thomson (aujourd'hui Technicolor). « L'entreprise a eu plusieurs noms avant Nextream », précise Philippe Le Floc'h. L'année de sa création, elle est achetée par Adeneo (aujourd'hui Adetel Group). Thomson en reste le principal donneur d'ordres, ainsi que le fournisseur de commandes, jusqu'en 2009, où il se retire peu à peu.
L'ex-filiale trouve des nouveaux clients dans le ferroviaire ou encore l'aéronautique, mais pas assez pour joindre les deux bouts. Elle tombe en cessation de paiement mi-novembre 2010, avec 1,2 million d'euros de pertes. Un mois plus tard, elle est en redressement judiciaire avec une période d'observation de la situation par le tribunal de commerce de Brest de six mois. En mai dernier, une première ébauche du projet d'Alain Puillandre est présentée au tribunal, et le projet final le 7 juin dernier (Ouest-France du 8 juin 2011).
Des métiers d'avenir
Si le nombre de salariés va être réduit, ce n'est pas le cas de la masse de travail. « Nous allons être moitié moins pour abattre la même quantité de travail, regrette le délégué syndical, en mandat depuis la création de l'entreprise en 2006. Les conditions vont se dégrader, on va avoir des difficultés à honorer les commandes, mais aussi à trouver des clients et ce, même si l'électronique offre des métiers d'avenir ».
L'avenir, les salariés le voient incertain. « On aurait aimé rester adossés à Adetel Group, plutôt que de rejoindre une PME de 20 personnes, mais d'après François Sebès (PDG du groupe, N.D.L.R.), le groupe n'a pas de cash pour supporter le poids financier d'un plan de continuation. » À la place, Breizadic et Adetel Group ont conclu un plan de charge : les commandes de la nouvelle PME de 20 personnes seront assurées par Adetel Group sur une durée de quatre ans, afin de permettre à l'entreprise de trouver de nouveaux clients.
Les salariés espèrent une chose, « que les schémas de Nextream et de Breizadic ne se reproduisent pas » dans la nouvelle PME dont on ne connaît pas encore le nom.
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