12 juin 2012 à 16h10
Des demandeurs d’asile hébergés sur Brest, certains depuis plusieurs années, ont été conduits lundi et mardi vers des campings de Trégunc et Bénodet. Une famille a décidé de rester sur Brest.
L’émotion était grande lundi après-midi à l’école Bugeaud quand des enfants et des parents en pleurs, demandeurs d’asile, ont appris
qu’ils devaient quitter Brest le lendemain. Direction le camping Bénodet, en car spécial, pour une durée indéterminée.
La communauté éducative indignée
La nouvelle a mis le feu aux poudres, indignant la communauté éducative et les familles des écoles de Saint-Martin. "C’est proprement
scandaleux de déloger les gens ainsi, de les mettre dans un car pour les emmener le plus loin possible, comme au pire moment de l’histoire de France, et d’enlever les enfants de l’école à
quelques semaines des vacances d’été", a déclaré un membre de l’association des parents d’élèves.
10 à Trégunc et 20 à Bénodet
Quatre militants ont obtenu mardi midi un entretien avec le sous-préfet, Jean-Pierre Condemine. Ils ont eu la
confirmation que 10 personnes étaient hébergées à Trégunc et 20 allaient être dirigées sur Bénodet.
- Guy Pellen
Commentaire:
La gauche a gagné, donc le gouvernement devrait appliquer sans discuter les conventions internationales signées depuis belle lurette: les réfugiés reconnus
comme tels doivent être logés, point. Y a pas le choix. Imaginez que l'Islande coule, on accueillerait sans problème 200 000 réfugiés blonds aux yeux bleus!
Au lieu de cela, on expose ces personnes à des conditions indignes et surtout on poursuit la politique de sarko: "Vous ne voulez pas de ces racailles? On va
vous en débarasser!"
Sans places dans les hébergements "légaux" on les achemine vers vers des stations balnéaires éloignées, où les prix flambent l'été.
Bizarre.
Or le nouveau ministre c'est... Manuel Valls qui drague vers la droite. Ses préfets et sous-préfets continuent la politique sarkozyste de "clivage" entre les
français et "immigrés". Or, ici ce ne sont pas des "immigrés" mais des "réfugiés" qui risquent leur vie chez eux. Tous les états gèrent cela sans les mettre sur la voie publique pour s'en
servir comme d'un "référendum permanent: pour ou contre des étrangers chez nous". La Tunisie, le Pakistan etc en ont des millions et on ne les aide pas !
Ce n'est pas Valérie Trierweller qui twitte, là, c'est du lourd! C'est "l'autorité de l'état" qui est bafouée!
On a le droit de se demander à quoi cela rime de la part d'un gouvernement de gauche, qui sciemment laisse la situation "pourir" en Bretagne. Rennes,
Lorient, Quimper et Brest, c'est la même histoire: pas de logements, "déportation". Cachez cette misère que je ne saurais voir.
C'est ici qu'échouent les réfugiés qui ont tout tenté, comme les juifs en 1940.