
- Trois questions à...
Jean-Paul Craff, secrétaire du syndicat CGT de la Poste et des Télécoms Nord-Finistère.
Que représentent la Poste et les Télécommunications dans le Nord-Finistère ?
La Poste, en tant que maison-mère, cela représente 1 525 salariés. Et France-Télécom, c'est 463 personnes. À ces effectifs s'ajoutent toutes les filiales, comme Média-Poste, par exemple. Dans les Télécoms, nous défendons aussi les salariés des entreprises privées, comme SFR, Bouygues... Nous revendiquons 634 adhérents en 2009.
Quelle est la situation à la Poste ?
La Poste, devenue société anonyme, est dans le même cheminement que France Télécom privatisée. Nous avons des restructurations en permanence, et c'est le massacre des emplois. La direction minimise la charge de travail. Par exemple, sur la rive droite de Brest, avec 900 maisons de plus, elle voulait supprimer quatre tournées.
À France-Télécom, ils ont voulu transférer de Morlaix à Brest le 10-13, la gestion des dérangements. C'était 28 emplois. Au bout de deux ans de lutte, on a obtenu le maintien de l'activité à Morlaix.
Quelles vont être vos actions prioritaires ?
Nous mobiliser pour l'emploi. À la Poste, on sait que la variable d'ajustement, ça va être les emplois. Et ils ont déjà commencé à anticiper en prétendant qu'il y a une baisse du courrier. Nous allons aussi défendre les salaires. Un facteur fonctionnaire gagne 1 429 € net avec 35 ans d'ancienneté ; c'est 1 200 € pour un contractuel. Dans une entreprise qui a fait 1 milliard d'euros de bénéfice.