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Yves Abiven, délégué Sud PTT, devant le centre de tri postal de Brest, jeudi soir.
Les postiers de Brest, Sud PTT et CGT, inquiets de la dégradation de leurs conditions de travail, appellent à la grève.
Yves Abiven, délégué Sud PTT du Finistère.
Quelles sont les raisons de votre mobilisation ?
Il y a un ras-le-bol général des salariés du centre de tri postal de Brest qui compte 172 personnes. Nos conditions de travail se dégradent sans cesse avec un recours toujours plus grand aux contrats à durée déterminée et aux intérimaires. Lorsqu'il manque du personnel, les cadres mettent la main à la pâte et occupent des postes techniques. C'est totalement anormal alors que de nombreuses personnes attendent dehors un emploi.
Quels sont les risques ?
Ils sont nombreux et concernent la sécurité des personnes, notamment la nuit. Les rythmes deviennent infernaux. Il y a des remplaçants qui travaillent parfois cinq nuits d'affilée par semaine. Dans d'autres cas, ce sont des postes de titulaires qui ne sont pas remplacés. Alors le courrier expédié en urgent attend et n'est pas traité dans les délais. De fait, les gens n'ont plus la prestation pour laquelle ils ont payé et une lettre peut mettre plusieurs jours à arriver.
Qu'avez-vous décidé de faire ?
Dans un premier temps, nous avons convoqué ce jeudi soir une assemblée générale extraordinaire (1). La direction a convenu qu'il y avait un manque de personnel sans toutefois proposer de solutions. Face à cette fin de non-recevoir, il a été décidé de se réunir prochainement pour décider des modalités d'une grève du centre de tri.