30 août 2012
Brest. Les sans-papiers ont quitté l'école Levot
30 août 2012 à 10h32 -
Les 17 sans-papiers, réfugiés depuis quelques jours à l'école Levot, devaient être évacués ce matin à 10 h, après constat d'huissier. Mais, ils ont préféré prendre les devants. Vers 7 h, ils ont plié bagage et ont pris la direction d'un lieu, à cette heure inconnu. Le collectif des cass'papier, qui leur apporte aide et soutien, a choisi de garder ce lieu secret, au moins pendant 48 heures, pour rendre plus difficile toute nouvelle évacuation forcée.
Hier après-midi, (mercredi) peu après 15 h 30, des représentants de la municipalité, accompagnés d'un huissier et de plusieurs policiers, se sont rendus à l'école maternelle Levot (quartier de Sanquer), où 16 sans-papiers, principalement Serbes, Kosovars et Albanais, ont trouvé refuge dans la nuit de jeudi à vendredi dernier.
En raison de l'absence de certains parents, et en accord avec les soutiens des ressortissants, l'expulsion n'a pas été prononcée tout de suite. L'huissier a annoncé qu'il reviendrait ce jeudi avant 10 h, afin de lire l'ordonnance d'expulsion, qui prendrait alors effet immédiatement. L'école sera fermée à 10 h.
- La rédaction de Brest
Sans-papiers. Évacuation imminente de l'école Levot
30 août 2012 -
Une délégationde la mairie et un huissier ont signifié, hier, aux occupants de l'école Levot qu'ils doivent quitter les lieux au plus tardce matin. Une seconde expulsion en moins d'une semaine pour ces étrangers.
Hier, peu après 15h30, la tension est montée d'un cran aux abords de l'école Levot, à Sanquer, lorsqu'une délégation de représentants de la municipalité de Brest, accompagnée d'un huissier de justice, s'est présentée au-devant des demandeurs d'asile qui occupent l'école désaffectée en compagnie de leurs soutiens.
Une estafette de police s'était postée non loin de l'établissement, alors que des policiers en civil avaient pris place aux abords de la cour. Au nom de la mairie, Marc Matthieu, directeur de cabinet du maire, François Cuillandre, s'est présenté devant les occupants, tandis qu'à l'intérieur, l'huissier de justice signifiait aux ressortissants étrangers qu'ils devaient quitter l'école.
«Il s'agit du même cadre de procédure que l'évacuation de la mairie, a précisé Marc Matthieu, ce n'est pas parce que l'école est désaffectée qu'elle ne sert plus», le collaborateur du maire évoquant des formations et des activités associatives à la rentrée. Alors que l'on s'acheminait vers une expulsion, celle-ci n'a pu intervenir hier: certains des demandeurs d'asile étaient en ville ou à l'organisme Coallia (ex-Aftam). «Certains adultes étaient absents, mais leurs enfants étaient là, a expliqué Bernard, du collectif Casss-Papiers.
Or, ce sont les parents qui doivent prendre la responsabilité des enfants».
Prenant en compte ce paramètre, les représentants de la municipalité et l'huissier de justice ont annoncé aux personnes présentes le déroulement des opérations: «En accord avec les personnes qui accompagnent les demandeurs d'asile, ces derniers peuvent occuper les lieux jusqu'à ce jeudi, à 10h», heure àlaquelle les lieux seront fermés, aconclu Marc Matthieu.
Ce matin, l'ordonnance d'expulsion sera lue aux demandeurs d'asile, qui quitteront l'école pour un lieu indéterminé. «On avait réuni les sans-papiers hier, ils s'attendaient à ça, indique Bernard, du Casss-Papiers. Maintenant, ils sont un peu perdus, stressés, ils ont peur et ne savent pas quelle attitude adopter».
- Stéphane Siohan