Après un week-end passé à l'abri dans l'ancienne école Laënnec-Levot (rue Sally Prud'homme), le groupe de 16 sans-papiers est toujours menacé d'expulsion. Ordonnée par la mairie de Brest, l'expulsion devrait intervenir au plus tard ce mardi en fin de journée. Ce sera la seconde expulsion prononcée, après celle du hall de la mairie de Brest, que les sans-papiers ont occupé du 10 au 23 août.
Pour l'heure, les ressortissants albanais, kosovars, macédoniens, tchétchènes, arméniens et somalien peuvent toujours manger et dormir dans les salles de classe qu'ils occupent depuis la nuit de jeudi 23 août.
L'entraide a continué à fonctionner ce week-end : des Brestois solidaires leur ont apporté vivres, matelas et couvertures et du matériel électro-ménager d'occasion récupéré « à droite, à gauche». Pour la distribution de colis alimentaires, les sans-papiers ont pu aussi compter sur la Halte Accueil (rue Boileau), ouverte le samedi et dimanche.
Parmi les sans-papiers réfugiés à l'école Levot, un couple de jeunes albanais a surmonté une autre épreuve douloureuse ce week-end. Suite à l'expulsion du hall de la mairie, la jeune femme, enceinte de 3 mois et émettant « des craintes grandissantes concernant sa grossesse» avait été hospitalisée au CHRU La Cavale Blanche. Elle a été victime d'une fausse couche ce dimanche. Un couple dont le dossier n'avait pas été jugé prioritaire pour un logement d'urgence par Coallia (ex-Aftam) la semaine dernière.