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Nucléaire jeudi 28 mars 2013
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Mercredi, les services de l’État ont annoncé la future distribution de pastilles d’iode aux habitants dans un périmètre de 500 mètres autour de la base
navale de Brest, rive droite.
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3 500 personnes sont concernées. Il s’agit de prévenir un éventuel accident sur une chaufferie nucléaire de sous-marin.
50 jours par an en moyenne, un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) fait escale à Brest.
Sa propulsion est nucléaire. Selon l’association AE2D, ce périmètre de prévention « est très insuffisant », au regard de ce qui s’est
passé autour de la centrale de Fukushima au Japon.
« Organisation des transports »
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L’AE2D estime que « ce périmètre devrait englober toute l’agglomération pour le risque d’évacuation et même s’étendre de Brignogan à Douarnenez pour la
prévention ». De plus, en cas d’accident, l’iode n’étant pas le seul contaminant, l’AE2D demande une aide « pour calfeutrer les habitations ». Enfin,
l’association demande une « organisation des transports, en véhicules hermétiques » et des exercices d’évacuation.
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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Radioactivite-militaire-un-perimetre-tres-insuffisant-a-Brest_40779-2177796------29019-aud_actu.Htm
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Communiqué intégral:
Réaction au projet de distribution de cachets d’iode à Brest
27-03-2013
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Lors de la Commission d’Information auprès des installations nucléaires de la défense de Brest et de
l’Ile Longue il a été annoncé la distribution de pastilles d'iode pour les riverains dans un périmètre de 500 mètres autour de la base navale de Brest.
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Le projet de distribution de cachets d’iode destiné à limiter les effets d’un rejet de produits radioactifs en cas
d’incident sur une des chaudières nucléaires de navires de la marine nationale est une mesure préventive qui peut se révéler utile contre la contamination par l'iode radioactif (mais pas contre
les autres radionucléides) si elle est assortie de précautions suffisantes. A ce jour, ces conditions ne sont pas vraiment remplies.
Un périmètre insuffisant
Le périmètre défini pour ces mises à disposition d’iode nous semble très insuffisant.
Il est bien évident que, après avoir conseillé au Japon d’étendre le périmètre jusqu’à Tokyo (250 km) au moment où
les vents soufflaient du nord (ce qui aurait entraîné l’évacuation de 30 millions de personnes), on peut difficilement justifier un périmètre de 500 m auprès d’une chaudière nucléaire, même 10
fois moins puissante.
Signalons que les recommandations de ASN - Autorité de sureté nucléaire -sur le fait que « les dépôts radioactifs pourraient s’étendre sur des distances significativement plus importantes
que celles définies dans les rayons des PPI - Plan
particulier d'intervention - en cours » considère que le gouvernement devrait améliorer son
dispositif actuel de prévention. (21/10/2012)
En fait, ce périmètre devrait englober toute l’agglomération pour le risque d’évacuation et même s’étendre de
Brignogan à Douarnenez pour la prévention.
L’accident de Fukushima a montré que la contamination s’étendait « en peau de léopard » en fonction du
vent, de la pluie et des obstacles naturels ou artificiels. La détermination des zones contaminées doit être mesurée minutieusement après l’accident. En mesure préventive, on ne peut qu’étendre
la zone suspecte, pour limiter les risques. Ce n’est pas le cas, loin s’en faut, dans le plan qui nous est fourni !
L’iode radioactif ne constitue qu’une faible partie du nuage contaminant
L’IRSN - Institut de radioprotection et de sureté nucléaire - a publié la
composition du panache de produits radioactifs ayant contaminé les environs des centrales accidentées au Japon. L’iode radioactif ne constitue qu’une faible partie du nuage contaminant.
(22/3/2011)
Comme les cachets d’iode ne protègeront pas contre les autres radionucléides, il convient donc de protéger
préventivement la population contre l’inhalation de ces produits en lui permettant de calfeutrer efficacement les habitations. Une aide importante doit être apportée pour favoriser au plus vite
la mise des logements aux normes de la HQE - Haute qualité environnementale -, plus sécurisant de ce point de vue, dans l’agglomération brestoise.
Les collectivités locales doivent aussi s’attacher à réaliser rapidement le calfeutrement des écoles et des
crèches abritant les enfants, particulièrement vulnérables.
Des exercices d'évacuation qui restent à faire
L’organisation des transports, en véhicules hermétiques, est une prévention indispensable compte tenu des
contaminations reçues par les enfants pendant les transports, lors des accidents précédents.
Les représentants d’AE2D demandent que le PPI des installations nucléaires militaires de L'Ile Longue et
de Brest soit refondu, en prenant en compte les éléments que l'association met en avant et soit soumis à la population.