blog du Npa 29, Finistère
A l’heure de l’ouverture du festival, le 16 mai, une absence criante, voire hurlante : aucune réalisatrice en compétition et donc aucune chance de voir une concurrente devenir la seconde femme (en 65 éditions) à remporter une palme d’or après Jane Campion et sa « Leçon de piano » en 1993. L’occasion pour certains groupes féministes de dénoncer le machisme du festival et plus généralement celui du petit monde du cinéma.
Douze jours plus tard, quid de la représentation des femmes dans les films ? Là encore, ce n’est pas exactement la joie.
Si l’on excepte l’héroïne du « Paradis », de Ulrich Seidl (sujet : le tourisme sexuel de quinquagénaires autrichiennes au Kenya), les nonnes mal-en-point de « Au-delà des collines » (Cristian Mungiu) et (éventuellement) les personnages campées par Isabelle Huppert (« In Another Country », de Hong Sang Soo) et Marion Cotillard (« De rouille et d’os », de Jacques Audiard), les femmes, dans les films, faisaient tapisserie dans le fin fond du décor.
Hasard et maladresse de la programmation ?
Regain de la misogynie du côté des auteurs ?
Prions pour que la première hypothèse – peu réjouissante, mais anecdotique – soit la bonne.
et en bonus: