Dans un communiqué, le maire, Christian Troadec, et la municipalité, invitent la population de Carhaix et du
Centre-Bretagne à participer au rassemblement prévu samedi, à 15h, devant la mairie à Carhaix en faveur de Yann Manac'h et Bertrand Grimault, rejugés en appel pour des actions menées lors du
combat de l'hôpital.
«Les deux jeunes manifestants risquent, tous deux, des fortes peines. Solidaires depuis le début des manifestations en 2008 en faveur de l'hôpital,
nous resterons solidaires jusqu'au bout. Yann et Bertrand doivent être relaxés.
Le réquisitoire prononcé à l'encontre des deux manifestants pour l'hôpital ne peut être considéré que comme une vengeance de l'État». Afin que les
gens puissent prendre leurs dispositions, le maire et la municipalité invitent aussi les gens, dès à présent, à prendre leurs dispositions pour se rendre le jeudi 16février à Rennes, à 14h devant
le Parlement, jour où sera rendu le jugement.
De son côté, Noëlle Péoc'h, candidate du Front de Gauche aux élections législatives, sur la circonscription, appelle également les citoyens à
«rejoindre la manifestation de soutien, face à l'acharnement dont sont victimes les deux Carhaisiens».
À leur tour, la CGT de l'Hôpital de Carhaix, l'Union locale CFDT et la section CFDT de l'hôpital aini que le centre
culturel breton Egin appellent la population du Kreiz Breizh à se mobiliser et à prendre part au rassemblement de soutien (*) aux deux Carhaisiens rejugés en appel pour des actions dans le cadre
du combat de l'hôpital.
«Ils n'ont fait que leur devoir de citoyen en défendant le service public et le droit d'être soigné à proximité de chez soi. Le tribunal de Rennes
serait bien inspiré de prendre en compte la particularité du combat pour le maintien des services de maternité et de chirurgie à Carhaix et de ne pas suivre le réquisitoire surréaliste et
totalement disproportionné de l'avocat général.
Le temps est venu de tourner la page et de laisser l'hôpital se développer dans la sérénité. Rien ne saurait justifier à nos yeux une condamnation
même minime des Carhaisiens qui se sont battus courageusement pour sauver l'hôpital», écrit Egin, dans un communiqué.
De son côté, la CGT estime que «contrairement au directeur de l'ARH, les actions des défenseurs de l'hôpital n'ont pas porté de préjudice grave et
que les peines requises sont hors de proportion».
* Samedi à 15 h devant la mairie.