Contre le manque d'emplois
Après la grève du 7 avril dernier, plus d'un tiers des postiers du centre de tri de Rennes Airlande ont tenu une nouvelle fois à dire leur ras-le-bol les mercredi 6 et jeudi 7 mai. CGT
et FO avaient déposé un préavis de grève sur ce site ainsi qu'au centre de tri d'entraide situé à dix minutes.
Un barbecue installé à l'entrée d'Airlande a permis à plus d'une centaine de personnes de venir discuter de la situation de l'emploi qui se dégrade dans tous les services (maladies non
remplacées, retraites non remplacées...). En attendant l'ouverture d'une Plate-forme industrielle du courrier (PIC) fin 2011, une partie des trafics des Côtes-d'Armor et du Morbihan a été
rajoutée à Rennes sans emplois supplémentaires.
Le 7 mai en début d'après-midi, une soixantaine de grévistes ont finalement décidé d'occuper les couloirs de la direction pour lui dire son fait. Plusieurs collègues de différents horaires
n'ont pas hésité à prendre la parole pour dénoncer l'absurdité d'une politique qui, plutôt que d'embaucher, dégrade la qualité de service (plusieurs milliers de courriers restent en souffrance
chaque nuit) et la santé des postiers.
La direction, mal à l'aise, n'a pu que tenter d'expliquer que son travail principal consistait à faire des économies et à préserver le chiffre d'affaires de La
Poste. La réponse a fusé de l'assemblée des grévistes : « Que l'on économise d'abord sur les gros salaires et le train de vie des directions ! ».
En tout cas, celles et ceux qui ont participé à cette action prennent conscience de leur force collective. Force dont nous aurons besoin très prochainement, face à une direction qui envisage
encore des dizaines de suppressions d'emplois avant l'ouverture de la PIC.
Correspondant LO