Front Syndical de Classe
vendredi 20 avril 2012 - 13h03

C’est par la presse extérieure à l’organisation que les militants sont finalement informés des désaccords sur la succession annoncée du premier responsable de la CGT !
Un nom, sur proposition du secrétaire général, devait émerger de la Commission exécutive de ce mardi 17 avril !
Faute de consensus sur cette proposition - illustration du trouble qui se manifeste dans notre organisation - , c’est au 25 mai, dans la perspective du Comité Consultatif National des 30 et 31 mai que la décision est reportée. Démocratie syndicale
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Les difficultés rencontrées dans le débat, l’échec de cette tentative, ne résultent-ils pas de la procédure choisie elle-même et du refus de débattre sur le fond, de faire le bilan de l’action de la direction sortante et des orientations à venir de la confédération ?
A quoi sert-il en effet d’avancer des noms sans débat d’orientation si ce n’est à transformer la direction de la CGT en une écurie de prétendants au pouvoir et à la course aux places à l’instar de ce qui se passe malheureusement trop souvent dans le monde politique ?
Et ce n’est pas un hasard si une série de fédérations et d’UD (selon la presse) auraient fait le choix de ne pas faire de choix en refusant de proposer des noms et en avançant un certain nombre de critères pour la succession envisagée !
Et pourquoi le choix et le débat devrait-il être circonscrits à une consultation au seul sein de l’appareil de direction ?
Déjà lors du dernier congrès la proposition de candidature de Jean-Pierre DELANNOY avait été repoussée sans débat de fonds en évoquant le respect statutaire.
En réalité pour éviter ce débat et imposer les choix d’accompagnement du système et de sa crise.
Choix concrétisés par l’adhésion à la CES réformiste et à la CSI, présentés comme irréversibles, et comme ne pouvant pas faire l’objet d’une interrogation et d’une contestation !
Pourtant, plus que jamais, le bilan de 15 ans de reculs sociaux dramatiques doit être fait !
Pourtant, plus que jamais, à l’heure d’une crise sans précédent du capitalisme et de la "guerre sociale" qui s’annonce au-delà du résultat des présidentielles, le débat sur la nécessité d’organiser la lutte des travailleurs sur la base d’orientations de lutte de classes et non de collaboration doit avoir lieu !
Pourtant, plus que jamais, l’intégration de la CGT dans les institutions européennes doit faire l’objet d’une interpellation à l’heure où l’appartenance à l’Union européenne et à la zone euro sert de levier à la mise en œuvre des politiques d’austérité et à la flexibilisation mortelle du marché du travail et donc de l’emploi !
Voilà les critères qui selon le FSC doivent présider au choix du ou de la futur(e) dirigeant(e) de la CGT !
La démocratie syndicale exige que chaque syndiqué compte pour UN. Toute l’organisation doit-être associée à ce débat en faisant appel aux propositions de toutes les structures de l’organisation : UD, UL, fédés, Unions, syndicats …
Les adhérents ne doivent pas rester spectateurs d’un débat de sommet dans les semaines qui viennent dans la perspective du prochain CCN (30 et 31 mai 2012) mais également dans la perspective du prochain congrès (50éme en mars 2013).
Rapidement, démocratiquement, actifs et retraités, intervenons pour que ce débat devienne incontournable et que d’autres propositions nominatives émergent en phase avec des orientations de luttes et de pratiques démocratiques !
Le Front Syndical de Classe mi-avril 2012
Commentaire du blog : Résumé des épisodes précédents:
Le secrétaire de la CGT avait désigné lui-même son successeur (comme un vrai chef quoi!) , une femme. Opposition, de qui de quoi, on ne sait. Puis il est revenu sur sa décison : un homme. Puis retour sur la femme. Un " journaliste bourgeois" a même émis l'idée saugrenue "qu'il jetterait volontairement le trouble, pour pouvoir se présenter en recours afin de pouvoir repartir pour un autre mandat". Opacité quand tu nous tiens! Le vrai problème ce sont les glissements progressifs vers l'institutionnalisation des syndicats et le refus d'engager des luttes un peu coordonnées ayant des chances de réussir. Le morcellement systématique des conflits partiels sans jamais dépasser les "journées d'action"aussi coûteuses qu'inutiles, voilà ce dont on ne cause jamais!
Le NPA, à priori, ne fait pas partie du Front syndical de classe, ne créant pas de "front","tendance" ou de "fraction" politiques dans les syndicats.
Nous nous prononçons pour des convergences d'Unions et de Fédérations syndicales pour former des alternatives au "tout réformisme".