Le comité central d’entreprise examine, ce mardi à Châteaulin, le plan social envisagé par les candidats à la reprise. Près de la moitié des postes pourraient disparaître.
« Nous ne voulons plus être les dindons de la farce ! » Alors que les représentants du personnel sont entrés en CCE vers 10 h, au siège de Châteaulin, une centaine de salariés du site de Pleucadeuc entendent bien montrer « qu’ils existent ». Angoissés, les employés espèrent « encore qu’il y ait un repreneur » pour leur usine, pour l’instant menacée de fermeture.
« L’espoir est mince mais nous voulons encore vivre et travailler sur Pleucadeuc », confie une salariée, trente ans d’ancienneté. « On ne doit pas nous oublier dans les décisions. » Quelques salariés du site Père-Dodu Quimper sont également présents sur place.
Inquiétude pour les emplois
C’est justement aujourd’hui que les plans de sauvegarde de l’emploi doivent être présentés aux représentants du personnel. « Nous savons déjà que nous serons soldés », souligne Françoise Lavisse, CFTC. « Les repreneurs rachètent les sites pour une bouchée de pain. Tout ce qu’ils veulent c’est les gros morceaux comme les usines d’aliments. Une fois acheté, les salariés seront éjectés. »
Les syndicats regrettent que l’aspect social soit oublié dans toutes les offres.
Le plan de continuité de Charles Doux n’est pas mieux accueilli. « Si Charles Doux fait ce qu’il a dit, le pôle frais sera sacrifié. Encore pire socialement parlant », explique Jean-Luc Guillart, CFDT. Raymond Gouiffès, CGT, enchaîne : « Les dettes seront toujours là, plan de continuité ou pas. Charles Doux aurait dû passer la main en 2003, on l’a assez vu ! » « Nous n’avons aucune sûreté de continuité de l’emploi ! », s’indigne Nadine Hourmant, FO.
Verdict le 27 juillet
Les repreneurs ont jusqu’au 24 juillet, 00 h, pour améliorer leurs offres. Soit deux jours avant l’audience au tribunal de commerce de Quimper. Les délégués du personnel se réuniront en CCE la veille.
Elodie Rabé