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Le comité d'entreprise du volailler Doux se réunit, ce jeudi, au siège du groupe volailler à Châteaulin (Finistère). Un millier d’emplois sont menacés.
« Doux a sacrifié le pôle frais pour sauver son activité volaille congelée. Maintenant, il va devoir mettre la main à la poche pour offrir une enveloppe digne de ce nom aux salariés qu’il va mettre à la porte », martèle Jean-Luc Guillart, élu CFDT du groupe Doux.
Un comité central d’entreprise se réunit ce jeudi pour faire le point sur l’activité poulets congelés, placée en redressement judiciaire, et sur le pôle frais, mis en liquidation par le tribunal de commerce de Quimper le 1er août.
Cinq offres partielles de sites ont été déposées. Une sixième pour l’abattoir de Graincourt (Nord) est toujours en cours d’examen.
« Sauver davantage d’emplois »
Les élus CGT, CFDT, FO et CFTC ont missionné le cabinet Syndex pour analyser les offres. Pour l’abattoir de Sérent (Morbihan), Syndex constate que le dossier déposé par les salaisonneries Tallec préserve le plus d’emplois, mais l’offre du géant LDC, avec un projet industriel à la fois sur Doux Laval et sur Sérent, pèsera lourd dans la balance. Les juges quimpérois trancheront sur les offres, le 5 septembre.
Le gouvernement ne lâche pas le dossier Doux. « Je recevrai ces prochains jours avec mon collègue Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, les différents candidats aux reprises de sites, indique Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire. Nous regarderons, offre après offre, ce qui peut être fait pour renforcer le volet industriel et social. Nous nous battons pour sauver davantage d’emplois. »
Pour Graincourt, les experts étudient « la solidité et la fiabilité » du projet d’un industriel iranien. Le site de Blancafort (Cher) est toujours sans repreneur. L’État essaie de convaincre l’un des industriels d’élargir son offre à cet abattoir de dindes (243 salariés).
Jean-Paul LOUÉDOC.