17 novembre 2010 - Le Télégramme
Alors que le nombre de litiges réglés par la CLCV augmente dans le département, ses moyens sont menacés, en particulier le poste de deux de ses quatre salariés.
Présente depuis plus de vingt ans dans les Côtes-d'Armor, la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), association de défense de
consommateurs et de locataires, vient d'installer sa structure départementale à Guingamp. Elle compte, en outre, quatre antennes locales (Lannion, Saint-Brieuc, Dinan et Paimpol) et quatre
salariées: l'une à Lannion et trois autres dépendant de la structure départementale.
Deux emplois menacés
Deux de ces trois derniers postes seraient menacés, celui de Françoise Le Fibelec qui prendrait fin en décembre et celui de Véronique Le Guillou, en avril, car ils
ne seraient plus aidés par l'État (environ 8.000€ par an et par salarié). «Une association comme la nôtre n'a pas d'autres moyens de fonctionner qu'avec des contrats aidés (CAE), se défend le
président, Michel Poiraton. Si on nous enlève ces moyens-là, ce sont aussi des moyens qu'on enlève à nos concitoyens».
Litiges en augmentation
L'association a enregistré en 2010 une augmentation de20à 25% du nombre de ses adhérents. Cela correspond à une augmentation du nombre de litiges (non-restitution
du dépôt de garantie, fournisseurs internet, téléphonie, nouveaux fournisseurs d'énergie, malfaçons de construction, etc.): en septembre 2010, 285 dossiers avaient été ouverts, contre 239 pour
toute l'année 2009. Autre chiffre: près d'un million d'euros ont été récupérés par les adhérents costarmoricains pour l'année 2010, au titre de leurs dommages et intérêts.
L'association, elle, ne récupère que le montant de l'adhésion (30 €). «Nous sommes un véritable acteur de l'économie sociale et solidaire», souligne Michel Poiraton. «Nous, ce qu'on dit aux pouvoirs publics, c'est donnez-nous1€, on réinjecte 15 € dans l'économie locale». Un «patron» qui entend défendre ses salariés, des contrats aidés qui étaient reconductibles et qui, du jour au lendemain, ne le sont plus. «Laissez nous vivre», lâche-t-il.
Pratique CLCV 22 : 4, place du Murio, 22200 Guingamp, tél.02.96.40.16.53; cotesdarmor@clcv.org
- Catherine Merrer