Par (14 janvier 2013)
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Les Français s’éclairent et se chauffent grâce à leur travail :
ces centaines de mineurs nigériens qui ont passé 20 ou 30 années de leur vie à extraire de l’uranium pour Areva. De l’uranium qui, importé en France, alimente ensuite nos 58 réacteurs nucléaires. Souvent victimes des effets des radiations, ils souffrent et meurent aujourd’hui dans l’indifférence. Pas question de reconnaître leurs maladies professionnelles. Combien de temps le leader français du nucléaire continuera-t-il à les mépriser ? Reportage.
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L’extraction minière d’uranium au Niger serait-elle l’une des activité les plus sûres au monde ?
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Le leader français du nucléaire y exploite deux mines depuis le début des années 1970, et emploie aujourd’hui 2 600 personnes. Or, en un demi-siècle, seuls sept dossiers de maladies professionnelles d’employés travaillant dans les mines d’uranium d’Arlit et Akokan, dans le Nord-Niger [1], ont été validés par la sécurité sociale nigérienne. Et sur les sept travailleurs victimes de pathologies professionnelles, cinq sont des expatriés français, indique Ousmane Zakary, du Centre de sécurité sociale de Niamey. Seuls deux mineurs nigériens sont concernés, alors que le personnel nigérien constitue 98% des employés d’Areva sur place. Une performance sanitaire !
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