Monsieur SARKOZY et la RÉSISTANCE
Le 8 mai 2011 à 11 h 30 à Port Louis, Monsieur Sarkozy et ses acolytes, à grand renfort médiatique et protégés par l'armée viendront commémorer, le sacrifice d'hommes et de femmes torturés et massacrés par les nazis.
A l'heure où les idéologies racistes et xénophobes sont sur le devant de la scène, où des ministres sont
condamnés pour propos racistes, où la France est mise à l'index par l'Euro pe pour discrimination, où, par démagogie, par stratégie électoraliste, notre président induit la peur de l'Autre, Roms, Tunisiens etc... et laisse
ses collaborateurs flirter avec une extrême droite nostalgique de ces « temps qu'on croyait révolus », il nous parait indécent que le gouvernement vienne se ressourcer auprès de l'esprit de la résistance.
Ce n'est pas une première, d'autres années ce fut au plateau des Glières que Monsieur Sarkozy est venu « rendre hommage à la résistance », tout en consultant ses SMS et en téléphonant, manifestement la tête ailleurs. Les contre-manifestations d'anciens maquisards et d'associations ont de toute évidence mis fin à cette pantomime.
Il lui fallait choisir un autre lieu, c'est chose faite.
Sarkozy depuis plus de quatre ans balaye avec l'aide du patronat et des financiers les acquis du CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE, qu'il méprise.
Depuis plus de quatre ans, il fait régner la discrimination sociale, la xénophobie, met en place l'individualisme au détriment de la solidarité. Santé, retraite, école, écologie, dépendance, transport, partout c'est le sauve qui peut
avec la mise en place d'un service public à minima auquel même les plus démunis n'ont progressivement plus
accès.
Contre-réformes après contre-réformes, cette discrimination sociale nous ramène au XIXème siècle.
A quand le retour des enfants au travail à 13 ans comme nos grands parents ? De la semaine de 50 heures, sans congés payés ? De la retraite à 70 ans ? De la fin du code du travail ? De la disparition de la protection sociale ?
L'après Sarkozy sera un désert social où d'autres peuvent s'engouffrer, la voie est tracée.
Impulsé par le MEDEF qui n'a jamais accepté les acquis du CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE,
Sarkozy en serviteur zélé du patronat, liquide l'héritage de cet esprit avant gardiste qu'était la Résistance.
Comment peut-il, lui et ses sbires, oser venir rendre hommage à ces hommes et ses femmes qui se sont battus
et ont été massacrés pour avoir défendu une idée de la société qu'ils sont en train de détruire.
Comme beaucoup d'autres, le NPA est profondément « Indigné » par cette venue.
Le Mouvement pour la Paix appelle à un rassemblement à 17 heures à Port Louis avec le drapeau bleu du Mouvement ou le drapeau arc en ciel de la Paix.
LE NPA DE QUIMPERLE
Denis Kessler n°2 du MEDEF, écrit en 2007 :
« … Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. (…) Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »