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blog du Npa 29, Finistère

Communistes : pas de ministres et un numéro d’équilibriste (Libération)

Affiche_PCF.jpg
de : LILIAN ALEMAGNA
mardi 19 juin 2012 - 09h23


Prêt à dire non à une participation au gouvernement, le PCF peine à expliquer son futur positionnement face au nouveau pouvoir socialiste.


Juin 1936 plutôt que mai 1981. Comme attendu, le Parti communiste n’enverra pas de ministres dans le gouvernement Ayrault II. Une première depuis 1988. Réunis en conseil national (Parlement du parti) ce lundi matin au siège du PCF place du Colonel Fabien, les responsables communistes se sont exprimés à une très large majorité contre une participation gouvernementale.


« En raison des refus répétés de prendre en compte nos propositions, nous estimons que les conditions de notre participation au gouvernement Ayrault ne sont pas réunies », est-il écrit en gras sur le bulletin de vote envoyé dans les sections communistes. Formellement, les 500 délégués PCF doivent encore se prononcer mercredi à Paris, salle de la Mutualité, sur le choix d’envoyer des ministres au mini-remaniement prévu en milieu de semaine. Mais le résultat ne fait plus de doute : ce sera niet.

 

Strapontins


« Nous avons vocation à participer à un gouvernement, a pris soin de rappeler le chef du PCF, Pierre Laurent, devant la presse, accompagné d’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et probable futur chef de groupe. Mais nous sommes au regret de constater que la réponse (du Premier ministre) est de s’en tenir au seul projet présidentiel ». Hollande et Ayrault disent vouloir faire entrer « certains communistes » mais ne piochent pas dans le programme du Front de gauche ? Pas question d’aller se « lier » en acceptant quelques strapontins.

 

Position identique à celle de Jean-Luc Mélenchon.


« On veut que réussisse le changement de gauche, insiste Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. Mais nous pensons qu’à l’échelle européennes, les orientaions portées par François Hollande et d’autres ne permettent pas une sortie de crise. » Mais s’ils ne participent pas au gouvernement, quelle position adopteront les communistes ? Majorité ? Opposition ? C’est là que le numéro d’équilibriste commence...

 

« Illisible »


Chez Mélenchon, on avait choisi son propre « ni-ni » : « Ni majorité, ni opposition ». Durant la campagne législative, l’ex-candidat à la présidentielle avait trouvé une formule : « l’autonomie conquérante ». Une position jugée « illisible » par de nombreux communistes. Pierre Laurent botte en touche : « Ce n’est ni l’autonomie, ni la conquête qui nous pose problème ». Un renvoi pour mieux souligner que c’est le « ni majorité » qui gêne.


Marie-George Buffet, ex-numéro un est, elle, bien plus claire : « Les gens nous demandent d’être à gauche donc dans la majorité de gauche ». L’ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports est bien plus claire, lundi, dans l’Humanité : « Nous ne sommes pas dans l’opposition mais dans la majorité de gauche de façon constructive, pour réussir. »


« Politiques d’austérité décentralisées »


Mais d’autres au PCF ont plus de mal : « Nous sommes dans la gauche, répète par exemple Dartigolles. Nous verrons, texte par texte, et ce qui peut être soutenu sera soutenu. » « C’est soutenir sans participer », poursuit Fabien Roussel, secrétaire PCF du Nord, qui demande à son parti d’aller plus loin dans « l’autonomie » : « Le PS va nous demander de faire des économies dans les conseil généraux et régionaux. Je demande à mon parti [qui participe à plusieurs exécutifs locaux avec les socialistes, ndlr] de ne pas mettre en oeuvre des politiques d’austérité décentralisées. »


Donc, pas une « opposition de gauche ». « Dans la majorité » mais sans garantir de soutien sans faille au gouvernement - surtout sur les questions européennes et sociales dont les clivages risquent de s’amplifier... Le Front de gauche compte sur ses élus et surtout sur les liens tissés dans la campagne présidentielle avec le « mouvement social » pour, disent ses responsables, « construire des majorités d’idées » et, croient-ils, peser sur le gouvernement. « On joue très gros dans l’explication de notre positionnement », souligne Dartigolles. Et ils peuvent compter sur les alliés socialistes et écologistes pour leur rappeler ce manque de clarté.


http://www.liberation.fr/politiques...

 

Commentaire:

 

Tout ner va pas si mal au PCF, il a encore 500 permanents! Qui, en effet, peut quitter son boulot un mercredi pour aller à une conférence à Paris? Des retraités, des élus ou des permanents !

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