19 novembre 2010 à 15h35 - Le Télégramme
Mis entre parenthèses depuis la fermeture des urgences de nuit, le dossier de l'avenir de l'hôpital, dans un contexte de «projet de territoire», est revenu sur la table, mercredi soir.
D'ici l'été 2011, l'union hospitalière de Cornouaille regroupant le centre hospitalier de Cornouaille (Concarneau et Quimper), les
hôpitaux de Douarnenez, Pont-l'Abbé et le centre de convalescence de Saint-Yvi sera mise en place. Comme certains syndicats, le comité de défense de l'hôpital du Porzou redoute les conséquences
d'une éventuelle concentration des activités et souhaiterait avoir des précisions sur l'avenir du site concarnois. L'une de ses membres, la conseillère municipale Dominique Dieterlé, a interrogé
le maire à ce sujet lors des questions diverses, en fin de séance. Membre du conseil de surveillance du CHIC, André Fidelin a précisé plusieurs assurances que lui a apportées Jean-Roger
Pautonnier. La première, la plus sensible: «Il n'est pas question de fermer les urgences, le recrutement de deux urgentistes va consolider le service dans l'état actuel».
«On ne vous entend pas»
Autres annonces: l'implantation d'un scanner, la constitution d'un pôle d'excellence soins de suite et rééducation, le développement de la gériatrie... Ou encore le
projet de création d'une «maison de santé», semblable à celle du Pays bigouden, associant médecins de ville et hospitaliers pour assurer une permanence des soins, notamment les soirs et les
week-ends.
Cette idée est loin de susciter l'enthousiasme des conseillers socialistes, à l'image de Marie Le Meur, pour qui «les libéraux ne doivent en aucun cas pallier les manques de l'hôpital public, cela va créer d'évidentes difficultés». «Pourquoi ne défendez-vous pas plutôt une vraie politique de santé de proximité? Êtes-vous d'accord avec les orientations actuelles? On ne vous entend pas sur l'avenir de l'hôpital», ajoute-t-elle, se disant certaines que «les urgences de jour finiront par disparaître».
Dominique Dieterlé plaide pour la recherche d'autres solutions, «qui existant», et attend du maire «plus de volonté dans le débat». Celui-ci se défend en disant que «le conseil de surveillance (qui remplace le conseil d'administration depuis la loi HPST) a moins d'implication dans les projets d'établissements: les élus n'ont désormais qu'un rôle secondaire».
- R.P.