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Au 10e jour de grève, ils étaient encore 600 ce vendredi matin devant le siège du Relecq-Kerhuon (Finistère).
Le mouvement de grève entamé depuis dix jours au Crédit Mutuel Arkéa(Bretagne, Sud-Ouest, Massif central) pour des augmentations salariales a pris fin vendredi après la conclusion d’un accord direction/syndicats, a-t-on appris de source syndicale.
Les salariés ont voté la fin de la grève à 17 h 15. Ils étaient encore environ 600 rassemblés devant le siège du Crédit Mutuel Arkéa aujourd’hui. Selon les dirigeants syndicaux, après dix jours d’un mouvement bien suivi, surtout en Bretagne, qui s’est traduit par la fermeture de nombreuses agences, un accord a été trouvé avec la direction.
Hausse de salaires
Les salariés obtiennent des hausses de salaires mensuels de 50 € à 100 € (pour ceux qui perçoivent moins de 40 000 € bruts par an). La mesure concerne 4 100 salariés. Par ailleurs, les 6 500 agents de Bretagne, Massif Central et Sud-Ouest percevront 300 € de prime.
«Une belle victoire»
Le mouvement était né de la contestation d’une mauvaise répartition des richesses entre cadres dirigeants et salariés, dans ce groupe qui affichait 270 millions d’euros de bénéfices en 2010.
Selon Romain Gergaud, élu CFDT, « c’est une belle victoire des salariés. On a réussi à démontrer les excès de la gouvernance, qui commençaient à être mal perçus par les dirigeants des caisses locales ». De 2009 à 2010, la rémunération des six cadres dirigeants avait augmenté de 80 %.
Économie
Environ 600 grévistes manifestaient encore ce vendredi matin devant le siège du Crédit Mutuel Arkéa, au Relecq-Kerhuon, près de Brest. Au 10e jour de grève, les salariés ont décidé de reconduire le mouvement, au moins jusqu’à mardi, jour de manifestations sur le thème de l’emploi et du pouvoir d’achat.
La direction de ce groupe de 8 700 salariés propose aux salariés des agences bancaires (6 500 personnes) une prime de 1 000 €, une augmentation de l’enveloppe des promotions ou encore un abondement au plan épargne entreprise. Mais le mouvement intersyndical (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, Unsa) ne veut pas de ces avantages ponctuels. Ce qu’il demande, c’est une hausse des salaires d’environ 150 € par mois pour les plus bas salaires. Un peu moins pour les tranches supérieures. Une façon de contrer la politique de l’entreprise qui tend à favoriser la part variable dans les rémunérations depuis quelques années.
D’une manière générale, les meneurs syndicaux se disent « indignés » par les hausses de salaires que se sont octroyées les dirigeants du Crédit Mutuel Arkéa de 2009 à 2010 : + 14 % pour le président, + 17 % pour le directeur général, dont les salaires annuels culminent à 457 000 € et 365 000 €.