Le débat que veut imposer le gouvernement sur l’identité nationale est une tartufferie intellectuelle et un écran de fumée
politique.
Une tartufferie intellectuelle d’abord, les discours produits par l’UMP et entendus et lus ça et
là, et qui sont souvent proches du plancher des vaches, multiplient les confusions et amalgames dangereuses.
Confusions et amalgames entre identité nationale et histoire nationale, entre jeunes des quartiers, delinquance, religion, immigration...
Voir ou entendre ces politiques se comporter comme au comptoir du coin, nous écarte ridiculeusement des travaux nombreux et de qualités sur l’identité, de philosophes, anthropologues, historiens et autres sociologues.
Avec cette droite nous sommes dans le nationalisme de base, or comme l’écrivait Ernest Renan en substance, le nationalisme et l’Histoire ne s’entendent
pas.
L’identité ou la construction identitaire est un phénomène complexe, pluriel, et qui pour être salutaire ne doit pas se construire dans l’opposition à l’autre. Construire son identité interroge plusieurs dimensions : la culture, le rapport aux ancêtres, l’environnement social, politique, familial et géographique (internationalisme...).
Ecran de fumée politique ensuite, car la période choisie pour lancer ce débat n’est pas
innocente et ne dupe personne. La droite, comme à chaque séquence électorale, use de la même stratégie et là on y trouve des similitudes avec l’extrême-droite.
En effet, L’UMP incapable de résoudre les vrais problèmes, qui sont sociaux et économiques : le partage des richesses, le chômage grandissant, les salaires, le niveau d’éducation et de soins de qualités pour tous, le lien social, le logement… joue la parade du bouc émissaire en utilisant les thématiques de religion, insécurité, immigration de façon racoleuse et populiste, créant ainsi la peur, le rejet de l’autre et le repli sur soi.
La droite crée une atmosphère nauséabonde qui favorise les dérapages honteux, à l’UMP d’en assumer toutes les conséquences.
Pour le NPA Quimper , le porte-parole Salim Gahfaz.