En Europe et plus largement dans les pays occidentaux, nous sommes aujourd’hui dans une surprenante conjoncture du point de vue de nos relations aux animaux.
Alors que la situation sociale est plus calamiteuse que jamais, que le nombre de chômeurs et de personnes en grande pauvreté explose, que le droit du travail est défait, que les services publics et ex-services publics sont en implosion, que la gouvernance remplace le gouvernement, que le nombre de riches et leurs richesses augmentent à un rythme soutenu, en bref que les rapports de classe montrent à nouveau leur vrai visage, l’une des questions qui occupe le plus souvent les magazines et de nombreux intellectuels est celle de « la question animale » voire celle de la « cause animale ».
Il s’agit de laisser penser que la condition animale –notamment celle des animaux domestiques- est un objet neutre et qu’elle peut être traitée indépendamment des autres questions sociales.
Or, ce que je voudrais montrer ici, c’est que la condition animale, c’est la nôtre. C’est donc notre vie et celle des animaux ensemble que nous devons changer.