5 juin 2012
Une vingtaine de personnes ont participé hier, en fin d'après-midi, à une réunion proposée par le collectif Casss-Papiers, à la salle des syndicats, pour réfléchir àune stratégie commune face au problème posé par la situation des demandeurs d'asile qui arrivent régulièrement à Brest et que l'État a obligation d'héberger.
Les militants du Casss-Papiers constatent que «le droit au logement d'urgence est loin d'être automatique». Si les luttes engagées sont pour l'instant couronnées de
succès, ils se demandent comment mettre en place une vraie politique dans le département du Finistère.
Conditions de vie indignes
Ils ont rappelé la situation de demandeurs d'asile qui dorment toujours dans les couloirs de l'Aftam, association censée les prendre
en charge, et de ceux logés en camping ou à l'hôtel, dont l'hébergement arrive à terme demain et jeudi.
Les participants à cette réunion, où étaient représentés quelques associations, syndicats et partis politiques, ont insisté sur le fait que «l'hôtel coûte très cher et n'est pas une solution. Ce sont des conditions de vie totalement inadaptées, indignes, inacceptables».
Le nouveau collectif élargi qui a été créé hier soir à la salle des syndicats invite à une nouvelle manifestation jeudi, à 18h, place de la Liberté. Les militants insistent toujours pour que le droit soit respecté et «pour qu'un hébergement collectif d'urgence soit trouvé. Il y a, à l'Harteloire, une ancienne caserne de gendarmerie, qui appartient à l'État, où vivaient des familles et qui pourrait être rénovée. Cela coûterait moins cher que l'hôtel, où les gens sont maintenus dans des conditions de précarité quotidienne».
- Guy Pellen