4 septembre 2012 à 14h45
Le Comité Central d'entreprise, réuni au siège de Doux, à Châteaulin, étudie depuis ce matin les offres améliorées de reprise des sites du pôle frais de Doux, mis en liquidation le 1er août dernier. La discussion très juridique, tourne autour de l'utilisation de la marque Père Dodu, par les candidats repreneurs, à commencer par Glon Sanders, candidat à la reprise du site de Blancafort.
L'abattoir de Pleucadeuc dans la balance
Glon Sanders aurait toutefois mis dans la balance la fermeture du site de Pleucadeuc, l'abattoir
morbihannais également spécialisé dans la dinde. Glon Sanders, deviendrait alors le fournisseur de la Soprat, l'usine de produits élaborés de Doux. Ils
demanderaient également de pouvoir reprendre la marque Père Dodu sous licence. Selon les syndicats, Charles Doux ne l'entendrait pas ainsi. "Il craint que le
repreneur puisse puisse également utiliser la marque sur ses sites préexistants."
"Un PSE misérable"
Cet après-midi, on devrait entrer dans le détail du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Une enveloppe de 2 millions d'euros est prévue pour
les 1.043 salariés licenciés. "Un PSE minable et misérable", selon les syndicats qui ont déjà fait leur compte. Les salariés licenciés devraient se contenter de l'indemnité légale prévue dans la
loi. A titre d'exemple, un salarié avec 20 ans d'ancienneté percevrait 5,33 mois de salaire brut, soit moins de 8.000 euros.
- Jean-Luc Padellec
Le point sur la
situation avant ce CCE
Tous nos articles sur la descente aux enfers du groupe
Les offres « améliorées » de reprise des sites du pôle frais de Doux, mis en liquidation judiciaire le 1er Août, sont présentées ce mardi au comité central d’entreprise de Doux, au siège du groupe à Châteaulin.
La bonne nouvelle d’hier était le projet de reprise de l’abattoir de dindes de Blancfort (Cher) par Glon Sanders. En revanche, ces derniers exigeraient en contrepartie la fermeture totale du site de Pleucadeuc (56), également spécialisé sur la dinde. Glon Sanders deviendrait ainsi le fournisseur de la Soprat, l’usine de produits élaborés de Doux. Ils demandent également à pouvoir utiliser la marque Père Dodu, et de récupérer une partie du matériel de l’usine de Pleucadeuc, qui serait transférée sur l’usine Glon Sanders de Guiscriff (56).
Audience mercredi
En l’état actuel des offres, 1 043 postes sont menacés. Le CCE abordera à nouveau le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) que les syndicalistes qualifient de « très minable ». Le tribunal de commerce de Quimper étudiera les offres de reprise, demain mercredi. Un rassemblement intersyndical aura lieu ce même jour, devant le tribunal.