La gauche de Jean-Jacques Urvoas, député PS de la circonscription de Quimper, est claire : « Il faut savoir tourner une page. » Pour lui, comme pour Richard Ferrand, député PS de la circonscription Châteaulin-Carhaix, le comportement de la banque Barclays, qui deviendrait actionnaire majoritaire du groupe Doux avec le plan de continuation de l'industriel, « ressemble plus à celui d'un prédateur financier, qui est créancier de Doux à hauteur de 142 millions d'euros, qu'à celui d'un investisseur averti des besoins de la filière avicole ».
Selon Jean-Jacques Urvoas, « il n'y a pas de bonne offre ». Dès lors, ce dernier ne se lasse pas de tacler ses adversaires politiques qui ont déposé une motion au préfet du Finistère. « Je ne comprends pas que Marc Le Fur, député UMP des Côtes-d'Armor, Bernadette Malgorn, chef de file de l'UMP au conseil régional et Gaëlle Nicolas, maire UMP de Châteaulin se soient faits les ardents zélotes du dossier de continuation déposé par Charles Doux. L'intérêt des salariés ne passe pas par l'engagement partisan de leurs élus. »
Sur son blog, Bernadette Malgorn, explique la démarche des élus : « Nous sommes venus dire au gouvernement et au Tribunal de commerce que toutes les offres de reprise doivent être examinées et accompagnées en privilégiant celles qui garantissent le maintien du maximum d'emplois sur l'ensemble des sites. »
Dans nos colonnes du mardi 24 juillet, Gaëlle Nicolas défendait déjà le plan de Charles Doux face à l'offre de Sofiprotéol. Sofiprotéol qui, selon elle, « opère un démantèlement du Groupe Doux », alors que « l'objectif de maintenir la cohésion du groupe est justifié ».
Lors de la manifestation, Bernadette Malgorn, s'est faite huer par les salariés alors qu'elle voulait prendre la parole suite à la rencontre avec le procureur de la République. Preuve en est que ce dossier n'en finira pas de diviser.
Elodie RABÉavec Christian GOUEROU