3 400 salariés sont actuellement en contrat à durée indéterminée dans l'entreprise, en France, mais au total, ce sont plus de 9 000 personnes qui travaillent directement ou indirectement pour Doux.
Après la réunion de vendredi avec Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne, les syndicalistes sont de plus en plus inquiets. « La situation est catastrophique ! Nous avons peur d'une mise en liquidation de l'entreprise très rapide. » Le groupe Doux a été placé en redressement judiciaire pour six mois le 1er juin, mais « s'il n'y a pas d'argent qui tombe, la liquidation pourrait arriver plus vite ».
Départ de la famille Doux
Aujourd'hui, la CFDT demande le départ de la famille Doux à la tête de l'entreprise. Le délégué central adjoint CFDT, Jean-Luc Guillart, précise : « Sinon, Charles Doux, 146e fortune de France, peut aussi utiliser sa richesse personnelle pour sauver l'entreprise. Après tout, c'est la fortune des salariés ! Il veut qu'on lui fasse confiance, qu'il agisse en conséquence ! »
La CFDT réclame également la création d'un Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) régional qui a pour objectif d'aider l'entreprise en évitant des restructurations trop coûteuses en licenciements.
Déclaration presse NPA Crozon Châteaulin Carhaix
Le groupe Doux en faillite, c’est toute la chaine agro-alimentaire qui est sinistrée.
D’énormes subventions publiques et Européennes ont été englouties pour rien.
*C’est la faillite du fer de lance de l’agriculture productiviste en Bretagne.
*C’est la faillite des politiques menées en France pendant 15 ans voire plus.
*C’est la preuve que l’Europe libérale est un non sens ingérable et incontrôlable.
*C’est du vol manifeste.
La faillite n’est qu’un leurre masquant une énorme évasion fiscale et un redéploiement du trust.
Les éleveurs et les salariés sont les premières victimes de ce négrier des temps modernes.
En cas de sinistre, généralement le préfet de région est interpelé ainsi que celui du département. Il faut donc prendre des mesures d’intérêt général. Dans ce cas présent une mesure d’urgence s’impose. Un ou plusieurs gestionnaires ou administrateurs doivent investir le groupe. Non seulement un épurement des comptes doit entrer en vigueur mais aussi la justice financière.
Une expropriation de la famille Doux et une destitution des proches collaborateurs s’impose.
Il est évident que les salariés doivent s’organiser et prendre en main leur destin par le biais d’un système coopératif ou d’économie mixte. Les hommes politiques élus en place ne leur seront d’aucune utilité.
Les éleveurs doivent liquider les « quantités restantes » du système Doux et revenir progressivement à une agriculture paysanne.
Il est évident qu’un mouvement de solidarité se manifestera dans tout le pays les circuits courts doivent fonctionner à plein. Même la grande distribution sera prenante par peur de boycott.
On ne peut pas concevoir une politique agricole sans consulter les paysans ni un agro-alimentaire à visage humain sans l’avis et la participation des travailleurs eux même.