
5 septembre 2012 à 08h25
Le tribunal de commerce de Quimper examine ce mercredi les offres de reprise partielle des sites du pôle frais du groupe Doux. Dans le "meilleur scénario", les offres de reprises du pôle frais de Doux pourraient permettre de sauver 720 emplois sur 1.692 pour un prix de cession de 9,855 millions d'euros, a annoncé hier la direction du groupe. Une vision que les syndicats estiment optimiste : ils se sont montrés extrêmement déçus par les offres. Un CCE se tenait ce mardi au siège de Doux, à Châteaulin (29).
En tout, les offres transmises au tribunal de commerce de Quimper, qui va commencer à les examiner à partir de ce mercredi, devraient sauver 720 emplois (656 CDI et 64 CDD) sur 1.692 salariés comptabilisés au 31 mai 2012 (1.550 CDI et 142 CDD), selon Guillaume Foucault, porte-parole de Doux, le groupe volailler placé en liquidation judiciaire le 1er août. Et le prix de cession de l'ensemble pourrait représenter 9,855 millions d'euros.
Dans le détail, les meilleures offres pourraient permettre de sauver à Blancafort (Cher) 130 salariés (CDD et CDI) sur 244, à Boynes (Loiret) 92 emplois sur 172, à Laval l'intégralité des 303 salariés, à Pleucadeuc (Morbihan) 135 emplois sur 407 ou encore à Sérent (Morbihan) 60 emplois sur 178. Sur ce dernier site, la préférence du groupe va à l'offre de LDC (qui reprendrait aussi Laval) qui ne reprend que 60 salariés mais promet le transfert de 55 CDI sur des sites situés à moins de 20 km.
Le site de Graincourt (Pas-de-Calais), avec ses 253 salariés, n'a pas de repreneur, tout comme la partie pôle frais du site Doux de La Vraie-Croix (Morbihan), qui compte 115 salariés (sur 398 au total sur ce site).
Plusieurs petits sites liés au pôle frais sont aussi concernés comme Le Pontet (Vaucluse, 17 CDI et 3 CDD) sans repreneur, Clémont (Cher) où 10 salariés seraient repris sur 15 ou encore Amilly (Loiret), avec 12 salariés repris sur 18.
Des négociations sont aussi en cours avec le consortium Sofiprotéol (qui avait fait une offre de reprise globale partielle du pôle frais préservant 718 emplois) qui réclame, selon une source proche du dossier, la fermeture du site de Pleucadeuc en échange de sa reprise du site de Blancafort, deux sites spécialisés dans la dinde. "Le Groupe Doux demande solennellement à Sofiproteol de cesser d'opposer un site à l'autre et de faire pour Blancafort une proposition sans exiger d'autres fermetures", a annoncé le groupe. Selon le scénario décrit par le groupe, 972 emplois sont menacés (894 CDI et 78 CDD).
Cette présentation est considérée comme une vision optimiste de la situation par les syndicats, qui étudient les plans sociaux. Globalement, ils se sont montrés extrêmement déçus par les offres qu'ils ont pu étudier, ce mardi, lors du comité d'entreprise au siège du groupe, à Châteaulin.
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