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QUIMPER, 27 juil 2012 (AFP) - Plus de 1.000 personnes, 800 selon la police, salariés, élus, éleveurs, manifestaient vendredi matin devant le TGI de Quimper qui examine la quinzaine d'offres de reprise du groupe volailler Doux
et la proposition de continuation de l'activité émanant de son dirigeant actuel, Charles Doux, sous le contrôle de la banque britannique Barclays.
"Ce dossier-là, pour la Bretagne, c'est l'équivalent de la sidérurgie pour le Nord-Pas de Calais il y a une quinzaine d'années", a affirmé à l'AFP le député PS de Quimper, Jean-Jacques Urvoas.
"Nous ne voulons plus être les dindons de la farce", pouvait-on lire sur une banderole déployée par les salariés du site de Pleucadeuc (Morbihan), le site le plus touché, selon quelques salariées venues manifester à Quimper.
"Ca fait deux mois que nous attendons. Nous sommes partagées entre espoir et interrogation", déclarent Séverine et Marie-France, deux employées non syndiquées parmi les 400 en CDI du site.
Un premier cortège des salariés de Châteaulin (Finistère), siège du groupe, est arrivé en milieu de matinée devant le tribunal de grande instance (TGI), accompagné par un duel assourdissant de sono entre les organisations
syndicales FO et CGT. Elus et sympathisants les ont rejoints dans un second cortège.
"On vient en solidarité complète (avec les salariés de Doux). On ne veut pas de casse sociale.
"C'est une destruction massive d'emplois avec une inquiétude terrible pour les sous-traitants, les villes et les communes autour", a poursuivi de son côté M. Urvoas. "J'attends du tribunal qu'il se prononce sur le dossier, pas
sur celui qui porte le dossier. Parce qu'il n'y a malheureusement pas de bonne solution", a-t-il ajouté, évaluant les licenciements "par centaines". Une offre est plus prometteuse, selon Jean-Jacques Urvoas. Elle développe
un projet industriel et laisse entrevoir un avenir, a affirmé l'élu, qui préfère l'option Sofiprotéol plutôt que le plan de continuation de Doux, "beaucoup plus ambigu".