25 juin 2010 à 11h36 - Le Télégramme
Finistère. Nouvel épisode, vendredi matin, dans l'épineux dossier des temps de pause de 30 minutes quotidiennes chez Doux. La CGT a annoncé qu'un accord amiable entre les avocats du groupe, des salariés et le syndicat a été trouvé ces derniers jours.
Selon l'accord, "près de 380 salariés des sites Père Dodu de Quimper ( un peu moins de 190) et Doux de Châteaulin (un peu moins de
190) vont ainsi rapidement toucher une provision de 2.000 euros bruts (et non nets), en deux fois, sur leurs bulletins de salaire de juin et juillet", a indiqué le Cégétiste Raymond Gouiffès à
une quarantaine de salariés de l'équipe du matin réunis après 10 h devant l'entrée du site quimpérois.
7.000 € pour chacun
Selon le syndicaliste, le total du rappel sur les temps de pause devrait s'élever en moyenne à 7.000 € pour chacun de ces salariés présents dans l'entreprise en juillet 2004. Ce montant
représente, en effet, l'équivalent des rappels de salaires retenus depuis six ans, date, en juillet 2004, de la rupture unilatérale, par le Groupe Doux, d'un accord RTT.
"Régularisation finale en octobre"
"Le solde fait l'objet actuellement d'une expertise comptable indépendante. Nous pensons que la régularisation finale pourra intervenir en octobre pour ces près de 380 salariés finistériens, sur
la base des critères retenus par les tribunaux et notamment le taux horaire (7,893 euros) et le temps de présence", pressent-il. "La régularisation marquera aussi la reprise de la pause payée
(100 euros bruts) sur vos feuilles de salaires", a-t-il précisé vendredi matin aux employés en pause.
600 salariés finistériens
Au total, plus de 600 salariés finistériens devraient, en toute logique, bénéficier des mêmes rappels et droits sur salaires. Un jugement est attendu le 1er mars 2011, mais il n'est
désormais pas exclu que des accords amiables du même type puissent intervenir entre-temps.
1.200 dossiers en cours
Au total,1.200 dossiers demeurent instruits sur ces fameux temps de pause par plusieurs tribunaux des prud'hommes. Ils concernent des salariés finistériens, morbihannais et mayennais du Groupe
Doux.