21 janvier 2013
Des syndicats d'enseignants appellent à une grève dans le primaire, demain, à Paris, contre les nouveaux rythmes scolaires, et à une journée nationale d'action mercredi, lors de la présentation du projet de loi sur l'école.
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Tout le monde s'accorde sur la nécessité de revenir à la semaine de 4,5 jours dans le primaire, abandonnée en 2008, dans l'intérêt de
l'enfant qui a des journées trop chargées, concentrées sur une année trop courte. Mais au moment de la mise en oeuvre, des résistances apparaissent en raison d'intérêts divergents. Une
intersyndicale, à l'initiative du SNUipp-FSU Paris, premier syndicat du primaire, appelle à une grève dans les écoles demain pour exiger le report de la mise en
oeuvre, dans la capitale, de la semaine de 4,5jours, prévue à la rentrée 2013. Le SNUipp-FSU a rejeté le projet de décret, qui devrait être prochainement publié au Journal officiel, «notamment
parce qu'il donne la possibilité aux mairies de proposer une organisation du temps scolaire sans passer par le conseil d'école».
«Interpeller le ministre»
Mercredi, la présentation du projet de loi pour la refondation de l'école sera l'occasion pour la direction nationale du SNUipp-FSU de lancer une journée nationale
d'action pour «interpeller le ministre» sur «les besoins des écoles», au moment où les directeurs académiques préparent concrètement la rentrée2013. La fédération FO-Éducation soutient la
mobilisation de mercredi.
Le syndicat FO des lycées professionnels (majoritaire) appelle à la grève et le SNUipp-FSU Paris annonce une manifestation. En outre, le SNUipp-FSU réclame des «avancées» sur les conditions de travail et les salaires. Le sujet des salaires sera présent lors de l'appel à la grève de la Fonction publique du 31janvier, dit l'organisation.
Le point d'indice des fonctionnaires, qui concerne aussi les enseignants, est gelé depuis 2010. Interrogé par le JDD sur les craintes des organisations syndicales quant à la rémunération et le temps de travail des professeurs, le ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, a affirmé que «les enseignants ne travailleront pas davantage(...). Ils auront un meilleur temps de travail, mieux réparti ».
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