blog du Npa 29, Finistère
26 février 2012 - À la lecture de l'article «Électricité. Mégawatts sans frontières», paru le 17 février dans Le Télégramme, le collectif Gaspare (Garantir l'avenir solidaire par l'autonomie régionale énergétique) réagit et dans un long communiqué, assure qu'il «prend bonne note des propos pertinents tenus par M.Didier Beny, directeur pour le Grand Ouest de RTE, qui énonce des faits comme autant d'illustrations des arguments qu'avance Gaspare depuis plus d'un an et demi, dans le combat qu'il mène contre une centrale de production électrique à cycle combiné gaz dans le Finistère!». Décryptant l'ensemble de l'article, Gaspare précise, notamment: «La Bretagne (a) tenu bon peut-on lire, alors que, depuis de nombreuses années, les campagnes de communication, agitant le chiffon rouge du soi-disant black-out, se succèdent... Mais lisons mieux: il est question de fragilité en termes d'alimentation électrique. Il s'agit bien d'un problème de distribution et non de capacité de production dans une France des réseaux que le nucléaire a, par nature, dessinée en toile d'araignée autour de gros centres de production électrique. Alors, à quoi bon vouloir construire une centrale au gaz en Finistère?».
Selon une information exclusive du Télégramme, c'est jeudi 1er mars, à Rennes, que le ministre de l'Industrie Éric Besson doit annoncer où sera construite la future centrale électrique à cycle combiné gaz.
Ministre chargé de l'Industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, Éric Besson se rendra à Rennes, le 1ermars, apprend-on de bonne source. Il doit y annoncer
le choix du gouvernement pour l'implantation de la future centrale combinée au gaz, prévue dans le cadre du pacte électrique breton. Le 19janvier dernier, le préfet de région Michel Cadot avait
confié, à Quimper, qu'à sa connaissance, «trois offres avaient été déposées à la commission de régulation de l'énergie» pour la construction de ce projet, sans citer, toutefois, les opérateurs.
Mais il avait quand même précisé, au cours de cette réunion d'information, que les communes finistériennes de Landivisiau (projet porté par Direct-Energie-NDLR), Briec(l'Italien Enel) et
Brennilis(EDF) étaient concernées. Le 28décembre, date butoir pour le dépôt des candidatures, cinq projets avaient été évoqués, Châteaulin (projet porté là encore par EDF) et Guipavas
(GDF-Suez) étant donc, a priori, écartés.
Entre 200 et 300M€
D'un coût estimé entre 200 et 300millions d'euros, cette centrale de production électrique de 450MW (mégawatts) -l'équivalent de 400 éoliennes ou des deux
centrales thermiques fonctionnant au fioul qui existent actuellement dans le Finistère - est destinée à assurer la sécurité d'approvisionnement de la Bretagne en périodes de pointes hivernales.
Compte tenu de la forte progression de la consommation dans la région, qui ne produit que 8,5% de son électricité, cette centrale serait indispensable pour passer le cap des années 2015-2025,
le temps que les énergies alternatives délivrent tout leur potentiel.
Opposants actifs
Un avis que ne partage pas le comité Gaspare (Garantir l'avenir solidaire par l'autonomie régionale énergétique). L'association considère qu'un programme
d'économies d'énergie ambitieux serait suffisant pour attendre la montée en puissance des énergies alternatives (lire également ci-dessous). Quoi qu'il en soit, cette centrale au gaz ne sera
mise en service qu'en 2016, après deux années de procédure et deux années de construction.