LEMONDE.FR avec AFP | 27.07.11 | 09h55 • Mis à jour le 27.07.11 | 09h55
Un taux de cyanobactéries "au-dessus du seuil d'alerte mais en dessous du seuil de danger" a été relevé mardi après analyse d'une retenue d'eau, proche du site où dix–huit sangliers morts ont été retrouvés mardi, a annoncé la préfecture des Côtes d'Armor. Ces bactéries relâchent en mourant des toxines dans le milieu naturel, et pourraient être à l'origine de ces morts suspectes.
"Deux prélèvements d'eau ont été effectués le dimanche 24 juillet", le jour de la découverte de huit cadavres de sangliers, dans l'estuaire du Gouessant, dans les Côtes d'Armor, près d'une plage fermée pour cause d'algues vertes. L'un d'entre eux, réalisé dans une retenue d'eau, "fait paraître un résultat en cyanobactérie qui se trouve au dessus du seuil d'alerte mais en dessous du seuil de danger", indique un communiqué de la préfecture.
"Une des hypothèses que nous émettons est que les animaux aient pu boire l'eau d'un plan d'eau victime d'eutrophisation (prolifération d'algues) et qui pourrait contenir des cyanobactéries" dont certaines espèces sont toxiques, a dit à l'AFP Gilles Huet, délégué général de l'association Eau et Rivières de Bretagne.
"Les résultats complémentaires des analyses seront communiqués intégralement" mercredi, a dit la préfecture. Des mesures d'hydrogène sulfuré, un gaz toxique émis notamment lors de la putréfaction des algues vertes, ont par ailleurs été effectuées.
La découverte des sangliers morts a suscité l'inquiétude des élus locaux et ravivé les critiques des associations environnementalistes qui dénoncent depuis des années l'effet néfaste des nitrates qui favorisent la prolifération des algues vertes.
Algues vertes
Dans , édition du 15 juillet 2011
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