Les syndicats de l'enseignement sont plutôt déçus d'une manière générale des revalorisations salariales annoncées dimanche par le
ministre de l'Éducation, Luc Chatel.
À la rentrée 2010, les 20.000 professeurs débutants bénéficieront d'une augmentation de salaire de 157euros nets par mois s'ils sont professeurs des écoles ou
certifiés et de 259euros nets s'ils sont agrégés. En outre, pour lisser les salaires, 170.000 enseignants ayant moins de sept ans d'ancienneté bénéficieront d'une hausse de 660euros nets en
moyenne par an pendant sept ans. Le SE-Unsa a dénoncé, hier, le fait que seront exclus des mesures de revalorisation les trois quarts de la profession. La France compte au total 857.300
enseignants. «On se moque de nous!», a renchéri le président du Snalc-Csen, Bernard Kuntz, tandis que le Sgen-CFDT soulignait une «absence de dialogue social».
«30 euros par mois»
De son côté, le Snes-FSU (collèges et lycées) a calculé que sur toute une carrière, la revalorisation annoncée correspondait à «30euros de plus par mois», alors que le niveau de recrutement est
relevé (à niveau bac +5, à la rentrée 2010). Au-delà de la fiche de paie, les syndicats disent être loin de la promesse de Nicolas Sarkozy de revaloriser l'ensemble de la «condition» enseignante.
Plus largement, les syndicats s'insurgent contre une revalorisation «financée par les suppressions d'emplois». De fait, la moitié des économies réalisées par la politique de non-renouvellement
d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite permet ces hausses salariales.