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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 11:10


Malgré les besoins flagrants de la population, patronat et gouvernement refusent d’augmenter salaires, pensions et autres allocations. Plus fort encore, c’est aux plus précarisés qu’ils ont décidé de s’en prendre.

La question des salaires, du pouvoir d’achat, est devenue pour la majorité des salariés, du privé comme du public, des chômeurs, des retraités, la préoccupation principale. Les fins de mois deviennent de plus en plus difficiles pour la majorité de la population. Les prix des produits de première nécessité, gonflés par la spéculation, n’en finissent plus d’augmenter comme ceux de l’énergie, du logement, du transport et des denrées alimentaires. En 2010, les légumes frais ont augmenté de 11 %, le fioul domestique de 23, 2 %. L’indice Insee des prix à la consommation a augmenté de 2 % en un an, alors même qu’il minimise la hausse des dépenses d’une famille de salariés.

 

Toutes les décisions et réformes du gouvernement aggravent cette situation : baisse des remboursements des dépenses de santé, de l’indemnisation des chômeurs, érosion des pensions des retraités... Cette politique, sans grande surprise, n’a fait qu’accentuer les inégalités. Selon les derniers chiffres de l’Insee, les riches sont de plus en plus riches. Entre 1996 et 2008, les revenus du patrimoine ont augmenté de 11 % par an. Pendant ce temps, les pauvres sont devenus de plus en plus pauvres ! Depuis 2004, « le niveau de vie des personnes les plus modestes a cessé d’augmenter alors que celui des plus aisées a continué sa progression. Ce sont les privés d’emploi qui sont les plus touchés par la hausse de la pauvreté ». 35 % d’entre eux vivent avec moins de 950 euros par mois.


Mais cela semble encore trop pour le gouvernement puisque Laurent Wauqiez, ministre des Affaires européennes, propose de mettre fin « aux dérives de l’assistanat », de contraindre les « bénéficiaires » du RSA à cinq heures hebdomadaires de « service social » et de « plafonner le cumul des minimas sociaux ». Développant ainsi un peu plus, un des thèmes de prédilection de l’UMP et du Medef, la lutte contre « l’assistanat » sous prétexte de la dette, de la crise. Et voulant ainsi mettre en place la même politique d’austérité contre les pauvres que l’ensemble des pays européens comme par exemple le Royaume-Uni où le gouvernement de David Cameron fait la chasse à la « culture de l’assistance » qui gangrènerait la société britannique. Depuis plus deux ans, la dette publique est un prétexte en or pour les gouvernements comme pour le patronat pour attaquer l’ensemble de nos acquis et nous imposer des reculs sociaux. Mais cette dette publique a été creusée par les milliards versés aux banquiers, par les cadeaux fiscaux en tout genre pour les patrons, les actionnaires et les plus riches.


Face à cela, le bilan des négociations salariales 2011 est clair : les patrons sont vent debout pour bloquer les salaires ou ne donner que des augmentations dérisoires. Et l’État patron refuse toute augmentation des traitements des fonctionnaires pour 2011 et 2012. Leur argument tourne en boucle : c’est la crise, il n’y a pas d’argent. Cela n’empêche pas qu’entre 2008 et 2009, les dividendes versés aux actionnaires des entreprises marchandes ont été augmentés de 4 milliards pendant que, dans les mêmes entreprises les salaires ont été réduits de 7 milliards.

De l’argent, il y en a


Depuis la crise de 2008, les patrons sont repartis à la course aux profits, mis à mal par la crise des banques et la récession. L’État a renfloué les banques à coup de centaines de milliards, puis imposé l’austérité au nom de la dette. Au total, les travailleurs passent trois fois à la caisse : comme contribuable, comme victime des coupes budgétaires et comme salariés subissant la perte de pouvoir d’achat. En clair, les entreprises et les actionnaires sont en train de se refaire une santé sur notre dos. L’annonce des augmentations de salaires des patrons du CAC 40 en est un dernier exemple. Au total, en 2010, ces 40 patrons se sont partagé 93, 3 millions d’euros. Soit l’équivalent du salaire annuel de plus de 6 000 salariés payés au Smic.


Ce n’est pas l’argent qui manque pour augmenter l’ensemble des revenus de 300 euros net pour tous et toutes, pour qu’aucun revenu ni minima social ne soit inférieur à 1 500 euros net, que l’on soit au chômage, en activité ou à la retraite. Il suffit de prendre l’argent où il est, c’est-à-dire dans les poches du patronat et non dans celles des pauvres. Pour cela, il faudra un sacré rapport de forces en faveur du monde du travail, c’est certain. Préparons-nous dès maintenant à un nouveau « tous ensemble », répandons l’idée autour de nous qu’il y en marre des bagarres isolées. Les patrons ne lâcheront rien sans qu’on leur fasse suffisamment peur. C’est bien un nouveau partage des richesses, imposé par nos luttes, que nous revendiquons.

 

Sandra Demarcq

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