À Rennes, les demandeurs d’asile, abattus, quittent le squat du 280, rue de Fougères, au compte-gouttes : les 140 personnes qui occupaient ce bâtiment de l’Etat ont été délogées ce lundi matin, dès 5 h 45, sur ordre de la préfecture, par un impressionnant dispositif de forces de police.
« On nous a réveillés, on nous a dit de dégager, souffle Gilbert, réfugié venu d’Afrique centrale, arrivé en France il y a quinze mois. Maintenant, on est à la rue, on n’a pas de solution. »
Une expulsion que condamne Yannik de l’association Droit au logement : « Le préfet semble proposer des places d’hébergements pour les familles, mais pour combien de temps ? Et pourquoi les demandeurs d’asile célibataires n’auraient pas les mêmes droits ? »