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blog du Npa 29, Finistère

Expulsion. Une manifestation de soutien à Laïla et Ines (Le Tél)

flics-noir

Laïla est marocaine. Safille, Ines, 3ans, est née en France. Assignée à résidence depuis le 29 février, Laïla craint d'être expulsée. Elle a été reçue, hier, en sous-préfecture. Elle demande une carte de séjour.


Le 29février, Laïla était convoquée avec sa fille au commissariat de Brest. «On m'avait demandé d'apporter mon passeport». Laïla et Inès ont satisfait à cette convocation, bien sûr. «J'y suis allée sans mon passeport, je craignaisd'être expulsée». Mais escortée d'une quarantaine de sympathisants. «On m'a assignée à résidence pour 45 jours». La mesure a été renouvelée le 12 avril. «Je dois me présenter au commissariat tous les deux jours pour signer un registre de présence. Y compris le dimanche et les jours fériés. Dernièrement, j'ai été contactée par le consulat du Maroc et la préfecture m'a également demandé une photo de ma fille pour lui faire un laisser-passer». 

«Ils veulent accélérer la procédure» 


«Ils veulent accélérer la procédure d'expulsion», interprètent les soutiens de la jeune femme (27 ans). Elle est venue en France, à Brest, en 2006, pour y suivre des études de chimiométrie. Elle est depuis, diplômée d'un master pro. Et, en 2008, est née Ines. «Cette expulsion que la préfecture manie comme une épée de Damoclès envahit leur quotidien et les empêche de faire tout projet d'avenir.


Inès est née hors mariage et cette expulsion mettrait leur vie en danger. Le Maroc étant un pays où les Islamistes sont des plus puissants et où la charia fait office de loi», juge Olivier Cuzon, de l'association CaSSS-paPIERS. «Je suis là en France, pour ma fille, Inès», appuie Laïla. Inès qui n'est ni française ni marocaine. «Elle est apatride», sourit sa maman. 

«Aucune garantie pour la suite» 

À 10h, hier, devant la sous-préfecture, une trentaine de personnes lui a manifesté son soutien. Parmi elles, Jacqueline Héré, adjointe au maire du quartier de Bellevue. «J'avais appelé le commissariat quand elles avaient été convoquées.


Inès est scolarisée dans une école du quartier de Bellevue. Je suis sensible à cette situation. Notre rôle est de les soutenir et d'éviter leur expulsion». «François Cuillandre, maire de Brest, s'est aussi engagé à soutenir Laïla», abonde Olivier Cuzon.


«Cette situation est inadmissible, juge aussi Christiane Fitamant, de la Ligue des droits de l'Homme. Nous nous insurgeons contre ça». Une délégation, encadrant Laïla, aété reçue en sous-préfecture dans l'après-midi.


«Nous avons défendu le dossier point par point. M. le sous-préfet a dit qu'il transmettrait au préfet. Nous n'avons obtenu aucune garantie pour la suite. Mais nous avons eu la confirmation qu'il y avait une volonté d'expulsion». Les soutiens de Laïla et Inès espèrent, dimanche, un changement de majorité présidentielle. «Nous voulons mettre un terme à cette procédure d'expulsion».

 

http://brest.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/expulsion-une-manifestation-de-soutien-a-laila-et-ines-03-05-2012-1689579.php

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