*
lundi 4 mars 2013
L’Union européenne a décidé d'autoriser l'utilisation des farines animales, interdites depuis 1997, pour nourrir les poissons d'élevage.
Les élevages industriels présentent des conditions scandaleuses : surpeuplement des bassins, gavage, utilisation de médicaments, en particulier d'antibiotiques. Les éleveurs industriels prétendaient lutter contre la disparition de certaines espèces de poissons, alors qu'ils ont largement contribué à piller les océans pour alimenter leurs élevages.
Ils invoquent à nouveau la protection des ressources maritimes pour remplacer les farines de poisson par des « protéines animales transformées » (PAT), des déchets de porcs et de volailles impropres à la consommation humaine, broyés et transformés qui reviennent moins cher.
L'industrie agroalimentaire gagne sur tous les tableaux : poissons industriels produits à moindre coût et déchets immangeables
rentabilisés !
À l'occasion du Salon de l'agriculture, François Hollande assure que « la France n'introduira pas ces protéines animales pour ce qui la concerne », mais ne dit rien des poissons importés nourris avec ces mêmes farines !
Et ce n'est qu'un début.
Malgré ses dénégations, « pas prévu d'ici 2014 », la Commission européenne envisage bel et bien d'étendre à l'alimentation des porcs et volailles l'autorisation des farines animales. Elle finance depuis 2007 des recherches en ce sens. On imagine bien que les 1, 7 million d'euros qui y avaient déjà été consacrés en août 2012, n'ont pas été dépensés pour la curiosité scientifique !
CorrespondantEs commission nationale écologie du NPA