Plusieurs centaines de salariés d’entreprises visées par des plans de licenciement se sont rassemblées ce mardi matin devant le siège social de Goodyear près de Paris, où la direction doit détailler le plan de fermeture du site d’Amiens-Nord en 2014.
À l’appel de la CGT, majoritaire chez Goodyear, le fabricant américain de pneumatique, des salariés de Sanofi, Fralib, Ford et PSA sont venus manifester leur solidarité aux 1 173 salariés de Goodyear devant le siège du groupe à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Le gouvernement cherche un nouveau repreneur
Leur manifestation intervient alors que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg annonçait que le groupe américain Titan International avait renoncé à participer à des discussions pour la reprise du site. Le gouvernement a déclenché « la recherche active » d’un repreneur, a ajouté Arnaud Montebourg. « Les patrons licencient, licencions les patrons », ont scandé les manifestants qui réclament une loi interdisant les licenciements boursiers par les entreprises rentables.
Plus d’une centaine de CRS
Près de 700 salariés du site d’Amiens répartis dans 14 cars étaient attendus au siège social, autour duquel plus d’une centaine de CRS étaient déployés. « Les salariés sont motivés à défendre leurs emplois avec détermination et intelligence », a dit Mickael Wamen, délégué CGT. « Détermination à continuer, à se battre et intelligence à ne pas céder à la provocation. »
« Il y a de quoi être scandalisé avec un gouvernement de gauche qui prône le dialogue social à tout va et qui en réalité fait tout le contraire. Je n’ai jamais vu autant de forces de l’ordre réunies pour un comité central d’entreprise où les salariés viennent dire qu’ils veulent garder leur emploi. »