blog du Npa 29, Finistère
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18 mars 2013
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C'est un lieu d'écoute et de soutien aux femmes victimes de violences conjugales. Ces permanences de proximité ont accueilli 48 femmes en 2012. Il se trouve sous le toit du pôle de solidarité.
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Écoute, accueil information...
Ce lieu d'accueil de proximité, qui se trouve place du Château à Guingamp, a été créé en 2007. Il en existe deux autres dans le
département : Dinan et Lannion. L'association Maison de l'Argoat gère celui qui se trouve à Guingamp. « Son but est d'améliorer les réponses apportées aux
femmes victimes de violences et à leurs enfants par la mise en réseau des partenaires sur le territoire concerné et développer des réponses nouvelles en fonction des besoins repérés : droits,
intégrité physique, santé, insertion sociale et professionnelle, hébergement... », ajoute Philippe Mével, le directeur de la Maison de l'Argoat. C'est un espace d'écoute, d'accueil,
d'information et d'orientation. Il permet d'être au plus près des victimes.
48 femmes accueillies en 2012
En 2012, 48 femmes ont été accueillies, informées, orientées et accompagnées à Guingamp. « La part des femmes âgées de 35-44 ans
est la plus représentative. Néanmoins, toutes les classes d'âge sont impactées par les violences. » Majoritairement, les femmes sont originaires de Guingamp communauté (37 %) et du pays de Guingamp (36 %). Elles sont
également 17 % à habiter Paimpol. L'enfant est aussi une victime collatérale des violences faites aux femmes. « 78 enfants composant la cellule familiale ont
été impactés par les violences intrafamiliales. »
Porter plainte ?
En septembre 2012, l'animatrice est partie pour raison de santé. Jusqu'à décembre, le service du côté des femmes du pays a connu un fonctionnement en pointillé. «
Pour des raisons financières, le service n'a été ouvert que partiellement jusqu'à fin décembre. Seule la permanence a été maintenue. Par conséquent, nous notons une diminution des contacts et
rencontres avec les partenaires, une diminution des accompagnements ainsi que des visites à domicile. »
En 2011, 68 femmes avaient poussé la porte de ce lieu d'accueil contre 48 l'année dernière. En 2012, sept femmes ont finalement décidé de porter plainte. « Elles n'osent pas. C'est une démarche difficile à faire », indique Morgane Boëté. « Quand il y a une plainte, on est plutôt bien suivi par le procureur de la république », commente Philippe Mével, qui note également que les services de gendarmerie ne prennent pas à la légère ces violences. L'alcool n'est pas forcément au coeur des violences subies par les femmes. « On est sur autre chose. On est sur du harcèlement, du dénigrement, du chantage... » Ces violences concernent tous les milieux sociaux. En cas d'urgence, la Maison de l'Argoat possède un studio à Guingamp pour héberger les victimes. « On ne laisse personne à la rue. S'il y a une demande de mise à l'abri, on trouvera une solution ».
Jusqu'en juin, le planning des permanences d'accueil a été modifié.
Le premier et troisième lundi de chaque mois, un accueil écoute femmes se déroule sur site de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. Cette permanence spécialisée est gérée par un des partenaires de la maison de l'Argoat : Adalea (bureau départemental accueil, écoute femmes), qui s'occupe de l'accompagnement à long terme.
Renseignements au 02.96.68.42.42.
Le lundi, de 14 h à 17 h, la Maison de l'Argoat y assure sa permanence. Renseignements au 02.96.21.27.93 et au 02.96.40.17.40. Le troisième jeudi de chaque mois, de 13 h 30 à 17 h, la permanence est assurée par un troisième partenaire de la maison de l'Argoat : le CIDF (Centre d'information des droits de la femme) qui apporte une aide juridique.
Renseignements au 02.96.78.47.82.
Entretien sur rendez-vous. Le deuxième et quatrième vendredi de chaque mois, de 9 h 30 à 12 h 30, permanence d'accueil de la Maison de l'Argoat.
Renseignements au 02.96.68.42.42.
Ces permanences d'accueil sont gratuites. Ce lieu d'accueil se trouve sous le toit du pôle de solidarité, place du Château à
Guingamp.
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