Comuniqué du NPA vendredi 4 mai 2012
Le conseil constitutionnel vient de décider l'abrogation de la loi existante contre le harcèlement sexuel, car elle ne « définit pas les crimes
et délits en termes
suffisamment clairs et précis. »
Une mesure constitutionnelle visant à empêcher l'arbitraire est donc totalement détournée pour envoyer les femmes se plaindre ailleurs.
La nature même du harcèlement sexuel est de prendre des formes très variées et insidieuses. La prouesse du harceleur est précisément la capacité
incroyable à
faire comprendre ses intentions au travers des choses les plus quotidiennes et anodines.
Cette décision est un recul grave des droits des femmes et son application
immédiate laisse des milliers de femmes ayant engagé des poursuites dans une situation d'injustice intenable. Il faut changer la loi sur le harcèlement sexuel pour renforcer le droit des victimes, pas pour dédouaner les soi-disant « bons vivants »
et autres « grivois ».
Le NPA s'associe à l'indignation de toutes les femmes concernées et participera
de la mobilisation unitaire pour une redéfinition du harcèlement sexuel comme délit
et la fin de l'impunité.